Le tribunal de paix de Kinshasa-Kinkole a condamné, mercredi 18 décembre 2024, l'opposant politique Jacky Ndala à deux ans et six mois de servitude pénale. Le prévenu a été reconnu coupable de propagation de faux bruits dans l'affaire de sodomie, dont il disait avoir été victime lors de sa détention en 2022 dans les cellules de l'Agence nationale de renseignements (ANR).
L'opposant accusait les agents des services de renseignements de l'avoir violé, après les révélations faites par l'influenceuse Denise Mukendi. Cette dernière venait d'être également condamnée à trois ans de prison pour les mêmes allégations, par le tribunal de paix de Kinshasa/Ngaliema.
Le 28 novembre dernier, l'ancien Président de la ligue des jeunes du parti Ensemble pour la République avait été placé sous mandat d'arrêt provisoire, alors qu'il se considérait victime des tortures et traitements inhumains qu'il aurait subis à l'ANR et dénonçait ses bourreaux présumés.
Selon son avocat, il s'agit là d'un jugement injuste et politique pour étouffer la vérité et faire taire Jacky Ndala.
Cependant, ce dernier n'envisage pas de faire appel contre cette décision dont la bataille est déjà perdue, d'après son conseil.
Par ailleurs, l'avocat de Jacky Ndala affirme que son client a été accusé depuis un certain mardi 26 novembre par l'Etat congolais de vouloir banaliser le viol présumé de son client, en protégeant des « brebis galeuses de ses services ». Il a fait cette dénonciation lors de la comparution de Jacky Ndala devant le tribunal de paix de Kinkole dans l'affaire de sodomie qui l'oppose à l'influenceuse Denise Mukendi Duschautshoy. Jacky Ndala est accusé également de propagation de faux bruits.
Cette affaire de sodomie a été éclatée en deux procès séparés. Le premier est celui où Denise Duschautshoy est poursuivie par le ministère public devant le tribunal de paix de Kinshasa-Ngaliema pour faux bruits.
Le second est celui où le ministère public et la République poursuivent Jacky Ndala pour faux bruits également, mais cette fois-ci devant le tribunal de paix de Kinshasa-Kinkole. Il s'agit de cette histoire de sodomie qu'il aurait subie pendant sa détention dans les cellules de l'Agence nationale des renseignements (ANR).