Le Sénégal travaille activement pour l'atteinte du sixième point des Objectifs de développement durable (ODD6), visant à garantir l'accès de tous à l'eau et à l'assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau. Donc un accès universel et équitable à l'eau potable, à l'hygiène et à l'assainissement d'ici 2030, en particulier pour les populations vulnérables mais également une gestion durable de cette ressource et la réduction du nombre de personnes souffrant de la rareté de l'eau. Cet objectif intègre la notion de gestion transfrontalière de cette ressource, essentielle à la gestion durable mais aussi favorable à la paix et à la coopération.
Ainsi, dans le sous-secteur de (l'accès à) l'eau potable, le Sénégal affiche, depuis 2022 déjà, un taux d'accès en milieu urbain de près de 99%, il «est passé de 98% en 2013 à 98,8%», soit plus de 6.374.796 personnes desservies par branchements domiciliaires et plus de 594.870 par bornes fontaines, contre un taux en milieu rural de 96,9% en 2022. Même si notre pays peut se targuer d'être sur la bonne voie, il est encore loin des cibles en matière d'accès universel à l'eau.
En effet, au-delà de ces statistiques globales qui cachent mal d'énormes disparités à l'échelle nationale, la réalité sur le terrain, notamment à l'intérieur du pays et particulièrement en zones rurales et reculées, est toute autre. Non seulement elles n'ont pas accès au liquide précieux, mais des populations de certaines localités qui en sont pourvues sont obligées de prendre en charge les coûts des branchements et autres matériels pour le raccordement au réseau d'adduction d'eau. Quid de la cherté du mètre-cube et des factures élevées ? Aussi le Sénégal doit-il relever le défi de la qualité, de la disponibilité (avec les baisses de pressions et coupures fréquentes) et de la sécurité de la denrée. Tour d'horizon à Kaolack, Mbour, Saint-Louis, Sédhiou et Ziguinchor permet de corroborer ces constats.