Dakar — Le ministre de la Santé et de l'Action sociale estime que le service de santé de l'Armée sénégalaise "va grandement contribuer" à lutter contre les maladies non transmissibles (MTN) qui constituent une menace pour le pays.
"Nous sommes aujourd'hui dans un monde où on a plusieurs menaces et parmi elles, nous avons les maladies non transmissibles. Et on ne peut compter que sur des services de santé où il y a un personnel de santé bien formé. Et je pense que le service de santé des armées va grandement y contribuer, a-t-il déclaré.
Le ministre de la Santé et de l'Action sociale présidait la cérémonie de clôture du premier congrès de médecine militaire, axé sur le thème : "Maladies chroniques non transmissibles".
Il a rappelé que le Sénégal dispose de nombreux spécialistes dans les domaines de la médecine militaire et des maladies non transmissibles. Ces derniers vont appuyer »grandement » le ministère de la Santé, a-t-il dit.
"Et cela, ils le feront aussi en nous aidant à nous préparer par rapport aux épidémies et aux pandémies à venir", a indiqué Ibrahima Sy.
Il déclare qu"'il est important de voir aujourd'hui, au niveau du service de santé des armées, qu'on prend les maladies non transmissibles comme une priorité".
"Dans chaque maison où vous rentrez, relève-t-il, vous allez trouver une ou deux personnes qui souffrent de ces maladies non transmissibles."
Le ministre de la Santé et de l'Action sociale estime qu"'il serait vraiment bien" que l'armée appuie, pour que -nous puissions avoir accès à des services de santé de qualité".
"Le problème des maladies non transmissibles, ce sont des maladies à coût élevé sur lesquelles nous n'avons pas beaucoup de possibilités d'avoir des programmes qui sont soutenus par les bailleurs au niveau international. Nous ne pouvons compter que sur les ressources au niveau national", a-t-il rappelé.
Le médecin-colonel Babacar Diaw, directeur de l'hôpital militaire de Ouakam, président du comité d'organisation du congrès, a émis des recommandations au regard des enjeux du moment."Ce congrès sur les maladies non transmissibles trouve sa pertinence dans les modifications du style de vie de la population et l'augmentation de l'espérance de vie au Sénégal. Soixante-dix ans pour les femmes, 67,7 ans pour les hommes", a indiqué le colonel Diaw.
A son avis, ces deux facteurs exposent au cancer, aux maladies cardio-vasculaires, au diabète, à la cataracte et à la démence. "Des maladies qui altèrent la qualité de vie des patients, affectent les familles et grèvent le budget destiné à la santé", a déploré le médecin militaire.
"Il suffira de rendre plus fonctionnelles ces écoles et ces infrastructures médicales pour aider le Sénégal à atteindre sa souveraineté sanitaire", a suggéré le médecin-colonel Babacar Diaw.
"La pertinence de la création d'une Académie militaire de santé ne fait que se confirmer au fil des années devant le besoin d'équité dans l'ordre de soins au Sénégal (...)", a-t-il conclu.