Fatick — Une association dénommée Bokk Yaakar a procédé vendredi à l'installation de clubs portant sur le renforcement de la santé sexuelle et productive des jeunes dans les zones insulaires et rurales de la région de Fatick (ouest), en vue de relayer la voix des victimes de violences basées sur le genre.
« Nous voulons créer un espace sécurisé où les jeunes pourront s'exprimer sur la santé sexuelle et reproductive », a déclaré Djily Abdou khadre Lèye, coordonnateur de ladite association, lors de la clôture d'un atelier sur la santé de la reproduction des jeunes.
Il a signalé que trois clubs de ce genre ont été récemment installés à Palmarin, Fatick et Foundiougne.
De 2019 à 2023, l'association Bokk Yaakar a recensé, dans ces zones, 284 cas de violences basées sur le genre, dont 85 à caractère psychologique, selon son coordonnateur.
Quelque 55 cas concernent des violences sexuelles avec 15 viols subis par des jeunes, a-t-il précisé.
« C'est pourquoi, nous avons mis en place ces espaces pour permettre aux jeunes de s'exprimer et de dénoncer toutes formes de violences », a fait savoir Djily Abdou khadre Lèye.
L'association Bokk Yaakar intervient également dans la prise en charge médicale et psychosociale des personnes vivant avec le VIH dans la région de Fatick, selon son coordonnateur.
Elle a installé sept cellules fonctionnelles et mis en place des fonds dans les districts sanitaires de la région pour faciliter la prise en charge et l'achat de médicaments au profit des victimes.
À Fatick, la prévalence du VIH est de 0, 4 %, un taux situé au-dessus de la moyenne nationale, qui est de 0,3 %.