Un rapport conjoint de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) met en lumière le potentiel du Maroc, de l'Égypte et du Kenya sur les marchés émergents de l'hydrogène vert, de l'ammoniac et du méthanol renouvelables.
L'hydrogène renouvelable, l'ammoniac, le méthanol et le e-kérosène joueront un rôle crucial dans la transition énergétique mondiale, indique le rapport, soulignant le rôle clé que pourraient jouer ces vecteurs énergétiques propres. « Si la majeure partie de la consommation d'énergie peut être couverte par l'électricité renouvelable ou les biocarburants d'ici 2050, l'utilisation de l'hydrogène renouvelable et de ses produits dérivés sera nécessaire dans les secteurs difficiles à maîtriser, notamment dans l'industrie en tant que matières premières (fabrication de produits chimiques, production d'engrais, raffinage, sidérurgie) et dans les transports lourds en tant que carburants électroniques (transport maritime et aviation). Leur utilisation pourrait représenter environ 14% de la consommation finale d'énergie en 2050 ».
Les différences de conditions climatiques et de circonstances économiques devraient entraîner des variations de coûts pour la production d'hydrogène renouvelable, de matières premières dérivées de l'hydrogène et d'e-carburants dans différentes zones géographiques, poursuit le rapport. De nombreux pays et régions envisagent de jouer un rôle potentiel sur ces marchés émergents. Pour ceux qui ont accès à d'abondantes ressources énergétiques renouvelables, des possibilités d'exportation se présentent. Ces vecteurs énergétiques propres pourraient ainsi représenter une part substantielle du mix énergétique mondial d'ici 2050, facilitant la décarbonation des secteurs difficiles à électrifier comme l'industrie lourde, l'aviation et le transport maritime. Ainsi, le rapport dresse un panorama des marchés émergents de ces produits et identifie les opportunités commerciales pour les pays disposant d'abondantes ressources renouvelables, dont plusieurs nations africaines.
Ce rapport révèle le fort potentiel de ces trois pays africains pour se positionner sur les marchés mondiaux émergents de l'hydrogène vert, de l'ammoniac vert, du méthanol vert et autres dérivés, grâce à des atouts renouvelables. Le Maroc, l'Égypte et le Kenya semblent particulièrement bien placés, à condition de poursuivre leurs efforts pour développer les infrastructures, les technologies et les cadres réglementaires nécessaires. Une transition énergétique créatrice d'opportunités économiques durables pour le continent.