Après avoir annoncé publiquement l'interdiction des téléphones portables dans les salles de classe, le ministre de l'Éducation, Mahend Gungapersad, se penche maintenant sur la question du classement. «Eski bizin reintrodir ranking?», a-t-il demandé face à ses mandants mercredi soir à l'Island View Garden, Petit-Raffray, lors d'une fête de remerciement et de fin d'année pour la circonscription n° 6 (Grand-Baie-Poudre-d'Or). Il était accompagné des élus Ram Etwareea et Nitish Beejan.
À travers le classement, a-t-il expliqué, un élève sait où il se situe et comprend l'importance de travailler dur. Le ministre a regretté que certains élèves ayant échoué dans leurs études soient venus le voir pour demander à être promus. Mais pour lui, il est essentiel de respecter les principes. En cas d'échec, l'élève doit redoubler. «Bizin rekonstrir sa Moris-la lor disiplinn, lor merit. Nou pa bizin bypass lalwa», a-t-il dit.
L'élu en tête de liste dans sa circonscription aux élections générales de novembre a également fait un état des lieux des appels et des messages qu'il recevait sur son téléphone portable depuis les élections. Il a demandé la compréhension de ses mandants et il a expliqué que dans certains cas, les élus étaient au Parlement et ne pouvaient pas répondre immédiatement. «Sa dimounn la pa konpran politik Moris. Li pa kone kot so depite ete. Li pa kone kot so minis ete. Li anvi ou pran so call», a-t-il déploré. Il a avancé que ses colistiers et lui avaient dû interrompre leur repas au Parlement pour régler un problème d'électricité dans la circonscription. Il a assuré que les problèmes de la circonscription seraient bien pris en compte. Lors de cette réunion, il a pris le temps d'éduquer ses mandants pour qu'ils comprennent mieux le fonctionnement des élus.
Ram Etwareea, membre du Mouvement militant mauricien et élu dans cette circonscription, s'est adressé aux invités en assurant qu'il serait «lor koltar» et que ses mandants le verraient aux côtés des deux autres élus «partou». Il a donné l'assurance que le «pouvoir» octroyé par le peuple aux élus serait utilisé pour répondre à leurs besoins et améliorer leur qualité de vie. «Nou pa bann zwiser», a-t-il assuré. Le député a souligné plusieurs problèmes dans la circonscription, notamment liés à l'eau. Selon lui, la consommation a augmenté à l'échelle nationale et que pour fournir de l'eau à tout le monde, il est essentiel d'assurer une distribution continue dans les canalisations. Cependant, il a affirmé que l'ancien gouvernement dirigé par le Mouvement socialiste militant (MSM) avait laissé des «tiyo pouri» et d'autres bouchés qui avaient provoqué leur éclatement. Il a assuré que la question de l'eau serait une priorité à l'agenda.
Un autre problème majeur, selon Ram Etwareea, concerne les écoliers qui ont été affectés dans des écoles éloignées. Certains parents, quant à eux, cherchent des établissements plus adaptés à leurs enfants. Il a garanti que les élus analyseraient ces problèmes qui avaient émergé. Il a également déploré que le MSM, après dix ans au pouvoir, ait commis un «pillage» dans le pays. Il a regretté que l'ancien régime ait «laissé des caisses vides» au nouveau gouvernement. En ce qui concerne la dette du pays, il a estimé que l'ancien gouvernement avait surendetté le pays. «Nous n'avons pas la capacité de rembourser les dettes... Notre pays se trouve dans une grave crise de la dette», a-t-il dit, ajoutant que les dettes contractées sous l'ancien régime n'avaient servi à rien. Il est également revenu sur le déroulement de la campagne électorale. Selon lui, les adversaires politiques de l'Alliance Lepep étaient «tombés dans leur propre piège».
Quant à Nitish Beejan, du Parti travailliste, il a soutenu que ce n'était qu'après les élections «ki nou finn kone lor ki dife nou'nn asize». Toutefois, il a également salué l'esprit de cohésion qui avait prévalu durant la campagne électorale.