Environ 7200 personnes déplacées à la suite des affrontements entre les Wazalendo Bembe et Buyu de provinces du Sud-Kivu et du Maniema sont sans-abris dans le territoire de Kambare. L'alerte a été faite vendredi 21 décembre par l'administrateur de Fizi, Samy Kalonji Badibanga, de retour d'une mission d'itinérance à Lwiko avec son homologue de Kabambare.
Certains déplacés, qui avaient fui le village de Lwiko, théâtre des affrontements du 11 décembre dans le territoire de Kabambare (Maniema), vivent dans des salles de classe et dans des églises à Penemembe et dans d'autres villages environnants.
Les personnes déplacées n'ont aucune assistance. Elles endurent les intempéries, la famine et vivent dans un environnement hygiéniquement non assaini.
Samy Kalonji Badibanga décrit leur situation :
« Les accrochages de ces deux groupes d'autodéfense et les affrontements qui s'en sont suivi ont poussé les populations Buyu et Bembe majoritaires dans la zone de vider leurs villages à la recherche d'un abri. Environ 7200 personnes ont fui. Toutes ces personnes sont hébergées dans des école, dans des villages de Penemende, de Lumbwe, de Kabeya et Namukala. Près de 850 se trouvent dans des conditions précaires, manquent cruellement d'assistance humanitaire ».
Cette crise humanitaire, selon lui, s'ajoute à un nombre élevé des déplacés internes, estimés à 5200 personnes.
Les affrontements, qui avaient poussé les populations d'une partie des territoires de Fizi et Kabambare à se déplacer, avaient fait quatre morts : deux hommes et une femme et un combattant Wazalendo.