Le bras de fer continue entre Orano et le Niger. Le minier vient d'annoncer ce vendredi qu'il engageait une procédure d'arbitrage international pour régler son contentieux avec l'État sahélien. Une démarche qui fait suite au retrait de son permis d'exploitation d'Imouraren, un gisement qui n'a jamais été mis en exploitation/
Les médiations menées depuis le retrait du permis d'exploitation d'Imouraren le 19 juin se sont révélées infructueuses. C'est le constat fait aujourd'hui par Orano qui pour défendre ses droits s'en remet désormais à un cabinet d'avocats basé à Paris et spécialisé dans les questions d'arbitrages.
Orano avait déjà évoqué la possibilité de mener une action en justice suite à ses déboires avec la Somaïr, sa dernière filiale en activité dans le pays. Début décembre 2024, le géant du nucléaire avait annoncé avoir perdu le contrôle opérationnel de la Société des Mines de l'Aïr qu'il détient pourtant à 63%.
Cette perte de contrôle s'est traduite ces dernières semaines par le non-respect de décisions prises en conseil d'administration. Résultat, selon Orano, la situation financière se dégrade chaque jour un peu plus et faute de pouvoir être exporté à cause de la fermeture des frontières depuis le putsch de juillet 2023, les stocks d'uranium extraits dans la région d'Arlit s'accumulent. L'équivalent de 300 millions d'euros serait bloqué dans le pays.
Niamey n'a pas caché ces derniers mois sa volonté de réorganiser son secteur minier, ni son désir de se rapprocher de nouveaux partenaires, qu'ils soient russes, turcs ou iraniens.
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