Selon les résultats provisoires des communales et des municipales dans la province d'Antananarivo, la candidate Harilala Ramanantsoa est en tête dans la capitale. Les chiffres indiquent aussi que la coalition Irmar est en passe de renforcer son assise politique dans la province d'Antananarivo.
Un coup de maître. C'est ce que la coalition «Isika rehetra miaraka amin'i Andry Rajoelina», est en passe de réussir. Au regard des résultats provisoires des élections communales et municipales, publiés par la Commission électorale, hier, le scrutin du 11 décembre pourrait bétonner le socle politique des Orange dans la province d'Antananarivo.
Selon des résultats provisoires publiés par la CENI, hier, l'Irmar devrait largement dépasser la barre des cent maires élus dans la province d'Antananarivo. Ce qui explique le satisfecit des députés Orange, élus dans la capitale et ses environs, à leur sortie de la salle des cérémonies de la Commission électorale, hier. D'autant plus que dans le lot, figure la commune urbaine d'Antananarivo (CUA).
La capitale est un des principaux objectifs politiques de l'Irmar dans ces communes. Surtout que, pour la énième fois, le parti d'opposition «Tiako i Madagasikara» (TIM) est son principal challenger. Selon les résultats provisoires, la porte-étendard de l'Irmar, Harilala Ramanantsoa, arrive en tête avec 106.643 voix, soit 43,24% des suffrages exprimés. Elle jouit d'une confortable avance sur Tojo Ravalomanana, le favori du TIM.
Le candidat Ravalomanana obtient provisoirement 89.374 voix, soit 36,24% des suffrages exprimés. «Ces résultats sont le fruit d'un travail collectif des membres de notre famille politique. Nous sommes satisfait de ces résultats», se félicite le député Augustin Andriamananoro, vice-président de l'Assemblée nationale, et une des figures de l'Irmar. Au-delà de la Ville des Mille, les communales du 11 décembre pourrait avoir été le match couperet dans le duel politique qui oppose l'Irmar et le TIM depuis une quinzaine d'années.
Scrutin de liste
En se basant sur les résultats provisoires, la bataille électorale est largement en faveur de l'Irmar, du moins dans la province d'Antananarivo. Jusqu'ici, pourtant, la province d'Antananarivo a été le principal faire-valoir politique du parti TIM. Cependant, l'Irmar lui a damé le pion. Même dans les régions Bongolava, ou encore Vakinankaratra, dont la majorité des localités sont réputées être des fiefs du TIM, les Orange ont raflé la mise dans plusieurs communes.
Visiblement, les résultats des législatives dans les six arrondissements de la capitale, dans l'Atsimondrano, Avaradrano et Ambohidratrimo, ou encore Faratsiho, n'ont été qu'un écran de fumée pour le TIM. Les candidats députés du parti d'opposition ont en effet tenu la dragée haute à ceux de l'Irmar. À s'en tenir aux résultats provisoires, le TIM pourrait ne compter qu'autour d'une quarantaine de maires élus dans la province d'Antananarivo.
Dans ces communales, la performance des candidats indépendants complique encore le cas du principal parti d'opposition. Ils sont plus de soixante candidats indépendants qui sont provisoirement élus dans la province d'Antananarivo. Et lorsque ce ne sont pas les indépendants, ce sont les candidats du jeune parti FIVOI qui performent. Après avoir créé la surprise en gagnant deux sièges à l'Assemblée nationale, FIVOI gagne provisoirement plus de cinquante sièges de maires.
Toujours suivant les résultats provisoires publiés, hier, le parti «Antoka sy Dinan'ny Nosy» (ADN), glane également des sièges de maire. Pour la province d'Antananarivo, l'issue des élections communales et municipales tend ainsi à être largement en faveur de la coalition Irmar. D'autant plus qu'outre les maires, les Orange pourront compter sur une armée de conseillers communaux et municipaux.
Même dans les communes où les candidats ont perdu les élections, ils arrivent, dans la majorité des cas, en 2e ou 3e position. Et ceci, avec des scores qui devraient permettre à quelques-uns de leurs colistiers de siéger au conseil communal ou municipal de leur circonscription respective. Comme l'a souligné le vice-président de l'Assemblée nationale pour la province d'Antananarivo, hier, «Bien qu'on perde le siège de maire, il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un scrutin de liste. Des colistiers des candidats pourront siéger aux conseils des communes suivant les scores obtenus».