Depuis le 18 décembre, Tsiriniaina Hajatiana Irimboangy présente son exposition "Ridô : Dévoiler les souvenirs" à la Fondation H à Paris. Lauréat du Prix Paritana 2024, l'artiste plonge le public dans un univers émotionnel et sensoriel.
Après un mois de résidence artistique, le lauréat du Prix Paritana 2024, Tsiriniaina Hajatiana Irimboangy, dévoile le fruit de ses recherches à la Fondation H à Paris. Depuis le 18 décembre, son exposition, "Ridô : Dévoiler les souvenirs", invite le public à une immersion émotionnelle dans l'univers personnel de l'artiste, au croisement de la mémoire, de l'identité malgache et de l'art contemporain. Le projet se décline en deux espaces distincts mais complémentaires.
À l'étage, une série de pièces textiles, qu'elles soient visuelles ou textuelles, offre une réflexion poétique et visuelle sur le souvenir. Au sous-sol, une vidéo vient enrichir cette expérience sensorielle, plongeant les visiteurs dans un univers où l'intime se mêle à l'universel.
"L'installation s'est faite dans les temps, et l'agencement de l'espace assure une circulation fluide tout en mettant en valeur les oeuvres", exprime Tsiriniaina Irimboangy. Le vernissage a été un moment marquant, avec des retours enthousiastes de la part d'un public varié tel que la diaspora malgache de tous âges, des visiteurs parisiens et des jeunes médias émergents. "L'exposition a été perçue comme sensible, personnelle, intime et sincère, avec une forte résonance autour de cette sincérité. Même les souvenirs les plus personnels ont trouvé un écho chez les visiteurs, notamment ceux liés à l'identité malgache", confie l'artiste.
Satisfaction
La fréquentation a été impressionnante, avec des responsables de la Fondation H soulignant l'afflux de public lors du vernissage, l'un des plus fréquentés de l'année.
Une performance lors du vernissage a également attiré une large audience, un signe du vif intérêt que suscite le travail de l'artiste.
Pour Tsiriniaina Hajatiana Irimboangy, cette résidence a été une véritable opportunité d'exploration. "Elle m'a permis de mener de nombreuses recherches sur mes souvenirs et la mémoire, et de transmettre des émotions universelles. C'est une expérience très enrichissante et j'ai hâte de poursuivre ce travail, notamment en vue de l'exposition à Madagascar", déclare-t-il avec enthousiasme. Cependant, le temps a été un défi. La résidence relativement courte l'a contraint à faire des choix, à réduire ses ambitions pour se concentrer sur l'essentiel. Malgré ces contraintes, l'artiste se dit satisfait du résultat, en particulier du succès rencontré lors du vernissage à Paris.
"Voir autant de personnes réunies autour de mon travail, aussi intime et personnel, a été une expérience très forte. C'était mon tout premier vernissage solo et je n'arrive pas à réaliser ce moment. J'ai l'impression de vivre un rêve devenu réalité." Il lui reste désormais un mois de création à Paris avant de poursuivre le travail à Madagascar. "Ce n'est que le début d'une grande aventure. Je suis déterminé à rester sincère dans tout ce que je créerai à l'avenir. Pour l'instant, je suis comblé et heureux de ce qui se passe", termine-t-il.