Les détenus préventifs au Parquet général de Bukavu bénéficieront désormais de conditions de détention plus humaines. Un nouveau bâtiment, comprenant trois cachots, quatre toilettes et un dépôt pour les objets saisis, a été officiellement remis aux autorités judiciaires par le représentant du chef de bureau intégré de la Monusco au Sud-Kivu. Ce projet, financé dans le cadre des projets à impact rapide de la Monusco, avait été lancé peu avant le désengagement de cette mission onusienne dans la province.
Lors de la cérémonie de remise officielle, Amos Kalegamire Bazamuka, conseiller juridique et administratif du gouverneur de province, a indiqué que cette infrastructure répond à trois besoins essentiels :
« Ça vient répondre aux besoins d'abord humanitaires, ça vient aussi répondre aux besoins sanitaires de nos amis qui sont en détention, qui est un lieu de transit bien sûr, et ça vient répondre aussi aux conditions humaines. »
Ce bâtiment va améliorer les conditions de détention provisoire, souvent critiquées pour leur insalubrité, l'exigûité des lieux de détention.
Le procureur général près la Cour d'appel de Bukavu, Bonaventure Mbenza Lusala, a insisté sur l'importance de ne pas transformer ces lieux de détention provisoire en une maison d'arrêt. Il a exhorté le procureur de la République à Bukavu à garantir le respect des droits des détenus et à maintenir un environnement sain.
« Tout en promettant à nos partenaires d'y veiller avec zèle, je demande à Monsieur le procureur de la ville de Bukavu de bien vouloir garantir les atouts de nos compatriotes dans la légalité et dans le respect de leurs droits et pourquoi pas dans l'assainissement permanent de cet environnement leur offert, car leur santé mentale est un facteur pouvant concourir à leur amendement. »
Ce projet d'impact rapide a été financé par la Monusco à hauteur de 51 000 dollars américains. Il s'inscrit dans les efforts de la mission onusienne pour renforcer les capacités des institutions.