TLDR
- Le Ghana a réduit de 5 % ses prévisions de récolte de cacao pour la saison 2024-2025, après une première réduction en août.
- Cette révision est attribuée à un temps plus chaud que prévu et à un manque de pluie dans le deuxième producteur mondial de cacao.
- En réponse à ces préoccupations concernant l'offre, les contrats à terme sur le cacao à New York ont atteint des niveaux record, dépassant les 12 000 dollars la tonne.
Le Ghana, deuxième producteur mondial de cacao, a réduit de 5 % ses prévisions de récolte de cacao pour la saison 2024-2025, anticipant désormais environ 617 500 tonnes. Cet ajustement fait suite à une précédente réduction en août, qui avait déjà abaissé les attentes de 20 % à 650 000 tonnes.
La révision est attribuée à des conditions météorologiques plus chaudes que prévu et à un manque de pluie, les vents chauds et secs saisonniers de l'Harmattan ayant un impact supplémentaire sur les perspectives du cacao. Ces conditions ont suscité des inquiétudes quant à la santé des cacaoyers et au rendement potentiel de la saison en cours.
En réponse à ces inquiétudes concernant l'offre, les prix à terme du cacao à New York ont atteint des niveaux record, dépassant les 12 000 dollars la tonne. La flambée des prix s'explique par les craintes d'une réduction de la production dans les principaux pays producteurs, comme la Côte d'Ivoire et le Ghana, où le temps sec fait peser de lourdes menaces sur la production.
Le marché mondial du cacao connaît un déficit important de l'offre, l'Organisation internationale du cacao prévoyant un déficit de production de 478 000 tonnes pour la saison 2023-2024. Ce déficit a conduit les stocks de fin de saison à atteindre leur niveau le plus bas depuis 46 ans, exacerbant encore la volatilité des prix. Ces développements ont des implications significatives à la fois pour les producteurs et les consommateurs. Les agriculteurs ghanéens sont confrontés à des difficultés dues à des conditions météorologiques défavorables, tandis que les consommateurs du monde entier risquent de subir une hausse des prix du chocolat et des produits connexes, les fabricants s'adaptant à l'augmentation du coût des matières premières.