Le directeur général du Centre inter-États d'enseignement supérieur en santé publique d'Afrique centrale (Ciespac), le Pr Pierre Marie Tebeu, a annoncé, le 19 décembre à Brazzaville, à l'occasion de la rentrée académique 2024-2025, des formations avancées en santé publique pour les étudiants des pays de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac).
La rentrée académique a été marquée par différentes activités, notamment l'accueil des nouveaux étudiants, les inscriptions, la répartition des cours, la leçon inaugurale ainsi que les orientations de la direction générale. Les étudiants ont commencé leurs formations théoriques et pratiques qui dureront plusieurs mois, selon les cursus choisis.
Ils sont quatre-vingt-six apprenants en licence de santé publique, onze en licence préparatoire pour l'accès en master de santé publique, vingt-trois en master pédagogie et recherche, vingt-sept en master I de santé publique en présentiel, seize en master I de santé publique en ligne et soixante-dix en master II de santé publique.
La création de nouveaux programmes par la direction du Ciespac va renforcer la capacité des cadres de santé de la Cémac et permet de transmettre des compétences de santé publique aux jeunes dès leur obtention du baccalauréat. Ces programmes sont destinés à former les ressources humaines en qualité et en quantité les systèmes de santé de la sous-région en vue d'améliorer les conditions de vie de la population tel que souhaité par les chefs d'Etat.
La direction générale du Ciespac a assuré que l'introduction de nouvelles formations s'inscrit dans la vision de l'institution pour répondre à de vrais besoins urgents et concrets dans les pays de la Communauté et au-delà en vue de l'atteinte de l'objectif de développement durable 3 qui, vise à assurer la santé et le bien-être de tous, en améliorant la santé procréative, maternelle et infantile, en réduisant les principales maladies transmissibles, non transmissibles, environnementales et mentales.
En 2016, le Ciespac comptait juste vingt-quatre apprenants, tous boursiers de la Cémac. Actuellement, le nombre d'apprenants de la sous-région inscrits dans les programmes de cette institution d'enseignement est passé à 233 en 2024.
« Soucieux de satisfaire le besoin de l'Etat du Congo et des professionnels de la sous-région, d'autres parcours ont été initiés. C'est ainsi qu'ont vu le jour la licence préparatoire à l'accès en master en santé publique, puis des spécialités de master telles que : hygiène, qualité et sécurité de l'eau et des aliments, et plus récemment encore la gestion des hôpitaux et districts sanitaires, pédagogie et recherche pour les enseignants en sciences de la santé », a indiqué le Pr Pierre Marie Tebeu. Ainsi d'autre formations suivront selon les besoins et priorités de la population de la Cémac pour son bien-être.
Le Ciespac est un établissement inter-Etats situé en Afrique centrale, conçu pour offrir des formations avancées en santé publique aux pays de cette sous-région. En effet, il forme des experts en santé publique qui pourront travailler sur des problèmes de santé régionaux et nationaux en Afrique centrale. Pour atteindre ses objectifs de formation, le Ciespac collabore avec plusieurs institutions académiques, des ministères de la Santé publique des pays membres, ainsi que des organisations internationales pour assurer la qualité de l'enseignement et des recherches.
« Le Ciespac nourrit de plus grandes ambitions pour notre communauté : il se propose déjà de mettre en oeuvre en cette année académique 2024-2025 des formations à distance, qui s'inscrivent dans le cadre de son nouveau projet : le Campus universitaire virtuel du Ciespac. Le principe fondamental des formations au Ciespac, est l'approche par compétence, qui va au-delà de la pédagogie par objectif », a précisé le Pr Pierre Marie Tebeu.
La rentrée académique 2024-2025 du Ciespac a été rehaussée de la participation de la ministre Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, en charge du Plan, de la Statistique et de l'Intégration régionale. Elle a apprécié les performances de la direction du Ciespac, du corps enseignant et l'a encouragé à maintenir ses efforts pour la mise en oeuvre du plan de travail quinquennal 2024-2028.
« Le gouvernement continuera de se mobiliser afin d'apporter au Ciespac l'assistance nécessaire à l'accomplissement de sa mission », a déclaré la ministre Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas.