Au Mozambique, après une journée d'attente anxieuse, le Conseil constitutionnelle a finalement ratifié la victoire du Frelimo lors des élections du 9 octobre : Daniel Chapo, le candidat du parti au pouvoir depuis l'indépendance de 1975, a été déclaré vainqueur avec plus de 65% des voix. L'opposant Venâncio Mondlane conteste depuis plus de deux mois les résultats de ces élections générales marquées par des irrégularités. Au moins 130 personnes ont trouvé la mort en marge du vaste mouvement de protestation qui agite le Mozambique depuis ce scrutin contesté pour la plupart des manifestants tués à balles réelles - selon les observateurs locaux.
Ni la contestation populaire, ni la dénonciation des irrégularités n'auront permis d'infléchir le résultat des urnes : le candidat du Frelimo, Daniel Chapo, a été déclaré vainqueur de la présidentielle mozambicaine avec 65,17% des voix.
Un chiffre revu légèrement à la baisse, par rapport aux 71% initialement annoncés par la commission électorale. L'opposant Venâncio Mondlane récolte quant à lui 24,19% des suffrages selon la Cour constitutionnelle.
La validation définitive de ces résultats risque bien de relancer la contestation populaire qui embrase le Mozambique depuis deux mois. Ce lundi, la capitale Maputo était quasiment vide, certaines routes fermées par des barricades, d'autres axes contrôlés par les forces de sécurité.
L'opposant en exil Venâncio Mondlane avait déjà appelé à « un nouveau soulèvement populaire d'une ampleur jamais vue » en cas de victoire définitive du Frelimo, alors que le président élu Daniel Chapo a appelé ce lundi les Mozambicains à « travailler ensemble ».
L'investiture du nouveau chef de l'État mozambicain est prévue pour le 15 janvier.