Dakar — Le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye a invité à la préservation de l'oeuvre de Léopold Sédar Senghor (1906-2001), estimant que le poète président »ne s'est pas contenté d'écrire sur l'Afrique, mais l'a bâti et transformé ».
"Le président Senghor [Léopold Sédar Senghor premier président du Sénégal de 1960 à 1981], dont la mémoire doit être préservée, ne s'est pas contenté d'écrire l'Afrique, il a voulu la bâtir et la transformer, l'inscrire dans la modernité", a-t-elle déclaré.
Mme Gaye s'exprimait lors du vernissage de l'exposition dédiée à la vie et à l'oeuvre de Léopold Sedar Senghor à la Maison de la culture Douta Seck avec comme thème "Senghor de la plume à la truelle, une ambition pour le Sénégal".
Elle s'inscrit dans le cadre de la commémoration du 23e anniversaire du décès du président-poète.
"Si nous honorons aujourd'hui Léopold Sédar Senghor, ce n'est pas par nostalgie, c'est parce que son héritage est toujours une boussole qui nous enseigne que la culture force l'identité d'une nation", a souligné la ministre.
Elle a indiqué que Senghor dont le pouls battait au rythme de la culture, est "un homme qui a su marier sa plume de poète à la truelle d'un bâtisseur de la charpente nationale".
Pour le directeur du livre et de la lecture Ibrahima Lo, "cette exposition offre une autre perspective sur la vie et l'oeuvre de Léopold Sédar Senghor", car poursuit-il, "elle met en lumière ses contributions intellectuelles et politiques, mais également ses ambitions pour un Sénégal moderne et universel".
Selon Ibrahima Lo, la richesse de son héritage et son rêve d'une Afrique fière et souveraine, émancipée et ouverte sur le monde, sont une source d'inspiration.
"De l'architecte des consciences tout court à l'architecte des infrastructures et institutions, Senghor a voulu un Sénégal affirmé dans sa singularité culturelle et vivant de son génie propre", dit-il.
Homme politique, écrivain et poète, Léopold Sédar Senghor né à Joal au Sénégal et décédé à Verson en France est le premier africain à être admis à l'Académie française le 2 juin 19883.
Il a été aussi le premier agrégé de grammaire en 1935.