Mèkhè — Le Centre départemental d'assistance et de formation pour la femme (Cedaf) de Ngaye Meckhé, la seule structure publique de formation de femmes et de filles pour tout le département de Tivaouane, a besoin de personnel et de matériel pour la formation de ses pensionnaires, selon sa directrice Daba Diafate.
Le Cedaf, un établissement dépendant du ministère de la Famille et des Solidarités, a du mal à joindre les deux bouts, a-t-elle fait savoir.
Placée sous la tutelle du Centre national d'assistance et de formation pour la femme (CENAF) qui coordonne tous les Cedaf du pays, cette structure forme des femmes et des filles en situation de déperdition scolaire, dans des filières aussi diverses que la broderie à la main , la couture, la restauration, le maraîchage, l'informatique, la transformation des fruits et légumes, sans oublier le leadership et l'éducation financière pour leur éviter le gaspillage, informe la directrice.
Une formation en cycle continu y est dispensée à une quarantaine de jeunes filles pendant trois années, dont la première et la deuxième en tronc commun et la troisième, en spécialisation. Seulement ces belles opportunités cachent des difficultés énormes.
« ' Je suis la seule (...) fonctionnaire dans cette structure. Nous n'avons pas de budget », relève la directrice du CEDAF de la Ngaye Mékhé, qui doit se rabattre sur des partenaires, pour espérer pouvoir remplir pleinement ses missions d'écoute et d'accompagnement des femmes et des filles.
Pour Mme Sy, cette structure mérite ne serait-ce qu'une « participation symbolique » de toutes les 18 collectivités locales du département de Tivaouane .
Pour joindre les deux bouts, le CEDAF organise diverses activités. Les mensualités de 3000 FCFA par apprenante, servent à motiver les formateurs, qui viennent généralement de Kébémer (Louga). Une modique participation aux frais de transport de leurs encadreurs, plus mus par l'envie de partager leur savoir-faire que par l'appât du gain.