La sortie en ville est déconseillée à l'approche du 25 décembre. La circulation est bouchée dans plusieurs axes, et surtout dans le centre-ville d'Antananarivo. « J'ai mis deux heures pour rejoindre Anosy depuis Ankatso, aujourd'hui. La circulation a été complètement paralysée entre Ambohijatovo et le tunnel Ambohidahy. En temps normal, je fais ce trajet en 15 mn, au maximum », grogne Solofo Ramanantsoa, chauffeur de taxi, hier.
Les commerçants sont incontrôlables en cette période de fête. Ils accaparent les rues pour étaler leurs marchandises. C'est notamment le cas à Behoririka, à Analakely, à Isotry. Par ailleurs, beaucoup se ruent dans les marchés pour chercher des articles cadeaux ou pour faire des provisions de Noël. Avec ces embouteillages, les arrêts de bus sont noirs de monde et certains bus font demi-tour pour fuir les embouteillages. Les rares bus qui passent sont pleins.
Les transporteurs profitent de cette situation. Les chauffeurs de taxi-ville doublent leurs tarifs. « Le trajet Anosy-Ankorondrano coûte désormais 35 000 ariary. Ce prix est fixe car la consommation du véhicule augmente dans les embouteillages. De plus, nous devons faire un détour à Faravohitra pour ne pas perdre trop de temps dans les embouteillages », rajoute ce chauffeur de taxi. Des taxi-vélos, bien qu'interdits dans la ville d'Antananarivo, transportent des passagers jusqu'au centre-ville. « Il n'y a pas de bus. On risque de se blesser dans la mêlée de bus. Le vélo n'est pas sécurisé, mais on n'a pas d'autres options. Le taxi coûte trop cher », indique une mère de famille.