Le 23 décembre 2024, l'Agence de recouvrement des avoirs Illicites (Arai) et le Service de renseignement financier (Samifin) ont signé une convention de partenariat. Cette collaboration vise à renforcer la lutte contre les flux financiers illicites, un enjeu important dans la lutte contre la corruption et le blanchiment d'argent.
En Afrique, les flux financiers illicites entraînent des pertes estimées à 88,6 milliards de dollars par an, soit environ 3,7 % du PIB continental, selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). Ces pratiques privent les États de ressources nécessaires pour financer les infrastructures et les services publics.
Le rapport annuel 2023 du Samifin indique que les flux financiers illicites identifiés atteignent 3 340 milliards d'ariary. Ces chiffres montrent l'ampleur du défi à relever. Depuis sa création en 2022, l'Arai a renforcé ses efforts pour récupérer les avoirs illicites et améliorer la gestion des biens mal acquis.
La convention vise à coordonner les actions entre le Samifin et l'Arai. Le Samifin se concentre sur l'identification des flux financiers suspects, tandis que l'Arai prend en charge la récupération des fonds détournés. Cette collaboration permettra d'améliorer l'efficacité des enquêtes et le recouvrement des avoirs.
En s'associant, l'Arai et le Samifin cherchent à limiter les pertes financières dues aux pratiques illégales et à favoriser une meilleure gouvernance économique. Ce partenariat devrait permettre de mieux contrôler les flux financiers et de recouvrer davantage de fonds détournés. Il représente un pas supplémentaire vers une gestion plus transparente des ressources et un renforcement de la lutte contre la corruption.