Le prix du cacao a connu une forte hausse, dépassant les 56 millions ariary la tonne, en raison d'une baisse de la production mondiale. Cette tendance pourrait bénéficier à Madagascar.
Le prix du cacao a dépassé les 56 millions ariary la tonne la semaine dernière, marquant une hausse de 180 % depuis le début de l'année. Cette augmentation est due à une baisse de la production mondiale, particulièrement en Côte d'Ivoire et au Ghana. Selon l'Organisation Internationale du Cacao (ICCO), la production de cacao en Côte d'Ivoire pourrait baisser de 10 %, soit environ 1,9 million de tonnes cette année (ICCO, 2023). Cela pourrait continuer à faire augmenter les prix dans les prochains mois.
À Madagascar, la production de cacao reste modeste, mais de qualité supérieure. Le cacao fin de Madagascar est parmi le meilleur du monde. Le cacao malgache est apprécié pour sa qualité, notamment les variétés criollo et forastero. Madagascar produit environ 10 000 à 12 000 tonnes de cacao chaque année, selon les données fournies par le ministère de l'Agriculture en 2023. Même si le pays est un producteur secondaire, la hausse des prix pourrait améliorer les exportations. Si les prix restent élevés, Madagascar pourrait générer entre 120 et 144 millions de dollars en exportations de cacao, contre environ 25 à 30 millions de dollars dans un contexte de prix bas.
Maladies
Cependant, Madagascar rencontre plusieurs défis qui limitent sa compétitivité. Le pays subit des conditions climatiques difficiles, comme des sécheresses et des maladies comme la monilia, qui affectent les récoltes. D'après l'ICCO, ces problèmes environnementaux réduisent régulièrement les rendements. En outre, Madagascar manque d'infrastructures adaptées pour le transport et la transformation du cacao, ce qui empêche une meilleure exploitation du potentiel de production.
Malgré ces obstacles, Madagascar peut tirer parti de la demande croissante pour des cacaos de qualité. De nombreuses coopératives locales mettent en place des pratiques agricoles durables et améliorent les conditions de travail des producteurs. Ces efforts pourraient aider Madagascar à se faire une place plus grande sur le marché mondial du cacao, tout en augmentant les revenus des producteurs locaux.