Matam — Les usagers de la route secondaire reliant le village de Tiguéré à la commune de Matam (nord) sont obligés d'utiliser une voie de contournement, du fait des dégâts causés par l'écoulement des eaux provenant des champs, sur cette voie impraticable depuis quelques jours, a-t-on appris d'un habitant dudit village.
« Les véhicules de transport empruntent une autre voix, différente de celle qu'ils prenaient d'habitude, à cause des eaux de la crue qui l'occupent toujours », soutient Didi Aziz Bâ, qui emprunte fréquemment cette route pour se rendre à Matam, la capitale régionale.
Selon lui, cette route secondaire a été coupée et se trouve « depuis quelques jours inondée par des eaux provenant des champs », avec comme conséquence un trajet « devenu très difficile ».
La situation est devenue »très critique » pour les usagers, « obligés de descendre et de marcher sur l'eau avec de la boue », ou de trouver leur voie à travers les buissons, le temps que le véhicule sorte des eaux.
« Parfois même, les passagers marchent plusieurs centaines de mètres pour rejoindre la terre ferme et attendre la voiture restée embourbée », dit-il.
Sur une vidéo rendue publique, l'on voit des hommes et des femmes marcher à côté des eaux, sur une route bordée d'arbres, alors qu'un camion et un minicar piégés par les eaux restent embourbés.
Cette route secondaire entre Tiguéré et Matam est longue de sept kilomètres.
Au début des inondations liées au débordement du fleuve Sénégal, les populations étaient confrontées à la même situation.
Selon Didi Aziz Bâ, la route principale menant à Matam, via le pont de Diamel, reste toujours impraticable à cause des eaux toujours pas dégagées.