Le directeur général adjoint de la Société nationale d'aménagement et d'exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (SAED), Paul Faye a officiellement lancé ce week end la campagne de contre la saison-chaude 2025 dans la région de Matam. Pour la présente campagne de contre saison rizicole, la Société d'aménagement se fixe l'objectif d'exploiter 4.000 hectares, contre 1.672 hectares pour la saison précédente. Un objectif ambitieux, dans un contexte où la crue du fleuve Sénégal, après avoir endommagé plusieurs périmètres rizicoles, a conduit au sinistre de nombreux exploitants.
A ce constat qui s'insurge sur la liste des préoccupations des producteurs, s'ajoutent aussi, la récurrente question du montant exorbitant des factures d'électricité, la réhabilitation des parcelles, la maîtrise de l'eau, le déficit et le caractère obsolète des moto pompes, la lutte contre les oiseaux granivores, et les questions des financements. Entre autres défis cruciaux, de l'avis des producteurs, qu'il faudrait solutionner afin d'assurer le succès de la campagne.
« Les producteurs ont décliné un certain nombre de préoccupations et d'inquiétudes sur lesquelles effectivement, la Saed s'est engagée à lever les contraintes avec l'ensemble des acteurs, avec qui nous travaillons qui nous aideront à vaincre ces préoccupations », a déclaré le directeur général adjoint. Avant de saluer, l'engagement des différents acteurs, surtout les producteurs qui se sont engagés à aller vers l'atteinte des objectifs de souveraineté alimentaire.
« On a décliné des objectifs assez ambitieux, autour de 4000 hectares, après des inondations, dans un contexte, aussi, où on vient de lancer un nouveau référentiel, et en même temps, notre ministère de tutelle engage un important programme de souveraineté alimentaire. Nous voulons que la campagne se déroule dans les conditions les plus optimales », fait - il savoir. Rassurant les producteurs des préoccupations liées à la réfection des périmètres irrigués villageois, endommagés suite aux inondations, Paul Faye informe qu' « après avoir évalué la situation, la Saed s'est engagée à mettre en oeuvre un important programme d'accompagnement de ces périmètres, agricoles ».
Se prononçant sur la récurrente question des factures [exorbitantes] d'électricité, le DGA, qui en appelle à l'appui du gouverneur de région de pouvoir aider à ce que la Senelec soit sensible aux cris de cœur des producteurs, a assuré d'une diligence rapide de la Saed pour que cette situation soit dépassée.
« Le dernier recours, est d'aller vers la scolarisation, je pense que, si nous voulons vaincre la cherté des factures d'électricité, il faudrait qu'on aille vers la solarisation, un programme est déjà engagé (...), après une première phase qui a consacré 12 stations de pompage, nous sommes entrain de travailler en rapport avec le Fonsis, pour mettre en place un système qui permettra d'aller vers une deuxième phase afin d'atteindre 35 autres stations de pompage, car notre ministère de tutelle nous engage à aller vers la solarisation intégrale», informe t-il.
Pour le bon déroulement de la campagne rizicole et la hausse des rendements, la Saed comme l'assure son directeur général adjoint, va avec l'aide du ministère de l'agriculture « renforcer les moyens de la Dpv, et mettre à profit l'utilisation de drones, pour des opérations ponctuelles contre la lutte aviaire ». Sur la partie crédit, dont le taux se situe autour de 80 % à l'échelle régionale, avec 100% enregistrés dans le département de Kanel, la direction régionale de la Saed a été interpellée par la tutelle à aller avec les acteurs locaux, sensibiliser les producteurs pour honorer leurs engagements à l'endroit de la banque.
Le Programme de résilience et de développement communautaire de la vallée du fleuve Sénégal, placé sous la tutelle du ministère de la Famille et des Solidarités, financièrement soutenu par la Banque mondiale, a offert des équipements agricoles aux producteurs de riz, selon le directeur général adjoint de la Saed.