À neuf jours de l'année nouvelle, écrivons que le Premier ministre a raté son objectif. Vous et moi n'avons pas à nous demander avec insistance quelles sont les raisons qui ont conduit notre Bah Oury à laisser couler dans le fleuve des promesses l'engagement historique, fort et ambitieux du régime, d'organiser le référendum constitutionnel dans le courant de 2024. Nous savons qu'il s'agit d'une promesse collective mais qui n'engage que la responsabilité de son auteur.
Nous savons aussi que la barque des tenants du régime - qui l'ont fait venir à son poste le 27 février 2024 - était à deux mois du début de l'année de la fin de sa course officielle vers sa destination finale. Le défi étant grand, les membres de l'équipage s'étant tous réfugiés derrière sa carapace d'homme au profil le plus controversé du marigot politique, et la barque en proie à des difficultés de réorientation de son manifeste préalablement validé par la Cédéao, Bah s'est retrouvé seul face à l'impopulaire mission de faire avaliser par la classe politique le fait accompli du glissement du chronogramme de la transition et tenir tête aux partisans du retour rapide au urnes.
Il n'avait d'autre choix que d'inaugurer son magistère par annoncer que l'objectif de l'équipage présidentiel est la tenue du référendum constitutionnel. Son rôle consistait à collaborer pour que les directives présidentielles soient respectées afin de doter le pays d'une constitution à la fin de 2024.
Tout compte fait, à neuf jours du nouvel an 2025, rien de neuf sous le soleil Bah si ce n'est objectif raté, bilan négatif.