Saleh Deby Itno est décédé ce mardi 24 décembre. Frère cadet d'Idriss Deby et oncle de l'actuel chef de l'État, il serait décédé des suites d'une « courte maladie » en Égypte où il était en cours d'évacuation sanitaire, selon des membres de sa famille cités par des médias tchadiens. Passé par plusieurs postes à responsabilité, il était connu pour ses relations cycliques avec son frère puis avec son neveu, l'actuel président de la Transition Idriss Deby Itno. Il avait récemment rejoint l'opposition.
Selon des membres de sa famille joints par des médias tchadiens, Saleh Déby est mort en Égypte où l'avion le transportant s'est posé en urgence alors qu'il était en cours d'évacuation sanitaire vers Paris. Cela est confirmé une source bien informée, qui assure que c'est la présidence qui avait affrété le vol.
Quant aux causes de la mort, ces mêmes sources évoquent une « courte maladie » sans donner de précisions. Elles évoquent la santé fragile de Saleh Déby, et un état qui se serait dégradé ces derniers mois.
Début 2024, il avait rejoint l'opposition et a été arrêté lors du raid contre le siège du PSF, qui avait coûté la vie à Yaya Dilo fin février. Il a ensuite été libéré en avril.
Accusé à plusieurs reprises d'être mêlé à des complots, Saleh Déby a entretenu des relations cycliques avec son frère Mahamat Idriss Déby, et encore plus avec son neveu Idriss Déby Itno. En janvier 2023, il avait été révoqué de la police pour « faute grave contre l'honneur », puis nommé conseiller spécial à la présidence quelques mois plus tard.
Cela ne l'a pas empêché début février 2024 de rallier l'opposition et le Parti socialiste sans frontières (PSF) mené par un autre de ses neveux, Yaya Dillo. Moins de trois semaines plus tard, Saleh Deby avait été arrêté lors de l'assaut contre le siège du PSF au cours duquel Yaya Dillo a trouvé la mort. Il était d'ailleurs le propriétaire du bâtiment qui a été rasé. Il avait par la suite été libéré en avril pour raisons de santé, puis acquitté par la justice en juillet dernier.
Après un passage au Maroc, il avait récemment regagné Ndjamena. Une bonne source affirme qu'il s'était réconcilié avec le chef de l'État, qui lui avait rendu visite il y a quelques jours et qui organisera la veillée dans sa résidence.
Dans un communiqué, le PSF dit considérer la mort de Saleh Déby comme un « meurtre », sans étayer cette accusation.