Après le Niger et le Burkina Faso, la junte malienne a procédé ce mardi 24 décembre à Bamako au changement de noms de rues et de monuments dont plusieurs évoquaient la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ou l'ancienne puissance coloniale française.
La décision avait été diffusée la semaine dernière, mercredi 18 décembre, dans un décret du chef de la junte malienne. À Bamako, la cérémonie officiellement de changement de nom des rues et monuments s'est déroulé ce mardi 24 décembre sur l'ex-place du sommet Afrique-France, rebaptisée place de la Confédération des États du Sahel, du nom de la nouvelle alliance formée par le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Ces trois pays sont dirigés par des régimes militaires issus de coups d'État.
Prenant la parole devant les officiels et invités, le Premier ministre malien, le général Abdoulaye Maïga, a rappelé que c'était un acte de souveraineté que posait, encore une fois, son pays. Et comme pour reconfirmer la rupture avec l'organisation régionale et l'ancrage du Mali au sein de l'Alliance des États du Sahel (AES), la célèbre avenue de Bamako, l'avenue de la Cédéao, change de nom et devient l'avenue de l'AES.
Des figures de l'administration coloniale française font également les frais de la décision des autorités maliennes. Les rues Louis Faidherbe et Archinard sont débaptisés et portent désormais les noms de grandes figures maliennes.
Au total, dans la capitale, ce sont près de vingt-cinq lieux, boulevards, avenues, rues, places publiques, établissements publics, qui ont été rebaptisés.