ALGER — L'année 2024 a été marquée par l'organisation de grands événements culturels portés dans tout le pays par le Cinéma, le Théâtre et la Littérature, en célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse guerre de libération.
A cette occasion, le ministère de la Culture et des Arts a tracé un riche programme, à la hauteur de ce grand événement de la Mémoire nationale, à laquelle le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, accorde toute son attention.
Dans ce contexte, l'Algérie a accueilli, du 6 au 26 novembre, le 27e Salon international du livre d'Alger, sous le slogan "Nous lisons pour triompher", avec une programmation diversifiée, centrée sur l'histoire et la Mémoire, impliquant éditeurs, écrivains, intellectuels et professionnels du secteur du livre, d'Algérie, d'Afrique, du monde arabe et d'Europe.
Plusieurs conférences sur l'histoire et la mémoire ont été organisées lors du 27e SILA, sous les intitulés "L'esprit de la glorieuse révolution du 1er novembre 1954: un héritage pour les générations", "Nos écrits sur novembre" et "Les textes fondateurs de la révolution algérienne", en sus d'un Colloque sur "Le soufisme et les valeurs humaines selon l'émir Abdelkader".
De son côté, le Centre national du livre a organisé les 19 et 20 novembre à la Bibliothèque nationale d'Algérie, un Forum national sur "La littérature de résistance en Algérie, la culture face au discours colonial", qui a abordé plusieurs thèmes, dont ceux de l'analyse du discours colonial et la résistance à la mondialisation et à l'hégémonie occidentale.
D'un autre côté, les festivals de cinéma organisés cette année -celui d'Oran, dédié au Cinéma arabe notamment (4- 10 octobre) - ont été l'occasion d'évoquer les thématiques liées aux causes justes dans le monde et rappeler de grandes figures du cinéma qui ont servi, par l'image, la mémoire nationale, dont le réalisateur Mohamed Lakhdar Hamina, avec "Chroniques des années de braise" (1975), notamment.
D'autres manifestations cinématographiques ont également célébré ce grand événement, dont le 18e Festival culturel national du cinéma amazigh à Tizi-Ouzou, le "Panorama du cinéma révolutionnaire" à Djelfa, le "Cinéma en plein air" à Médéa et le Forum international "Cinéma et mémoire", organisé à Alger du 9 au 11 décembre.
Dans le même élan, l'Association internationale des amis de la révolution algérienne a organisé le 3 octobre à Alger, un Colloque sur "Le cinéma et la guerre de libération nationale", mettant en valeur l'importance de la diplomatie de l'image et son rôle dans l'internationalisation de la cause algérienne et la disqualification de la propagande mensongère de la France coloniale.
Dans le volet théâtre, huit oeuvres majeures ont été produites et diffusées par le Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi et les théâtres régionaux, parmi lesquels "La Rose des Sables se révolte" du Théâtre régional d'Adrar, "Le bateau Calédonien" du TR de Tizi-Ouzou, "Les Rebelles" du TR de Constantine, ou encore, "Le Choix" du TR de Saïda.
Plusieurs spectacles artistiques de grandes envergures ont également été présentés dans la capitale, à l'exemple de "Rouh El-Djazair" produit par le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit, "Le prix de la liberté" de l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaih ou "Tahqart ... L'épopée des sables", de l'Office Riadh El-Feth.
L'Office national de la Culture et de l'Information (ONCI) s'est, à son tour, joint à l'élan de célébrations de cette grande date historique, avec l'élaboration d'un programme de représentations musicales, théâtrales et autres, parties, dès le mois de novembre, en tournée artistique à travers toutes les wilayas du pays, sous le slogan évocateur de "Caravanes de la Mémoire, Novembre Glorieux, Loyauté et Renouveau".
Les artistes-peintres, ont, pour leur part, animé une grande exposition intitulée "Panorama de l'Art plastique algérien 1954- 2024", organisé à Alger par le Palais de la Culture Moufdi-Zakaria, un méga-événement qui a regroupé plus de 200 oeuvres d'artistes algériens, ainsi que des collections privées muséales et artistiques, qui ont rappelé la progression des arts plastiques en Algérie durant plus de 70 ans.