Barthélémy Dias n'a pas pu compter sur le Conseil constitutionnel sénégalais pour tenter de récupérer son siège de député de Dakar. Radié début décembre de l'Assemblée nationale pour une condamnation pour homicide datant de 2017 qui le rendait inéligible, l'opposant s'était tourné tourner vers l'instance pour faire invalider la procédure. Mais il a été débouté.
Dans la décision de trois pages, le Conseil constitutionnel se déclare incompétent pour se prononcer sur le fond de l'affaire. Les Sages expliquent notamment que revenir sur une délibération de l'Assemblée nationale n'entre pas dans leurs attributions, puisque ce n'est pas un acte législatif.
Pour plusieurs juristes consultés par RFI, cette décision marque la fin du suspens pour Barthélémy Dias sur un éventuel retour au Parlement. Selon eux, il n'existe pas d'autre recours pour faire invalider la procédure.
Un point de vue partagé par l'entourage de l'opposant. L'un de ses proches reconnaît « que le mandat de député est bel et bien perdu définitivement » et affirme que Barthélémy Dias est victime « d'un acharnement de la part du régime en place et de la justice ».
Mais pas question de baisser les bras selon son entourage, qui loue sa combativité, désormais concentrée à 100% vers l'objectif de redevenir maire de la capitale, Dakar. Un arrêté préfectoral a en effet déchu Barthélémy Dias de son mandat le 13 décembre. Il attend les décisions de la Cour d'appel et de la chambre administrative de la Cour suprême, devant lesquelles il conteste cet arrêté.