Au Kenya, l'inquiétude monte autour d'une série d'enlèvements et de disparitions forcées qui seraient perpétrés par les forces de l'ordre ces dernières semaines. L'IPOA, la police des polices, a tiré la sonnette d'alarme dans un communiqué publié ce mercredi 25 décembre. L'institution annonce avoir lancé une investigation.
Deux disparitions ont provoqué la colère des Kényans sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Peter Muteti et Billy Mwangi, deux jeunes, populaires sur X, ont été enlevés le week-end dernier, emmenés de force dans un véhicule par des hommes non identifiés.
Ils avaient publié quelques jours plus tôt des images générées par intelligence artificielle, montrant le président kényan William Ruto dans un cercueil. Les deux hommes restaient portés disparus mercredi 25 décembre dans la soirée. Tout comme trois autres Kényans, aussi enlevés ces derniers jours, selon la presse du pays.
Dans son communiqué, l'IPOA évoque quatre cas de disparition pour le mois de décembre, dont ceux de Peter Muteti et Billy Mwangi. L'autorité en charge de surveiller la police se dit « inquiète par une hausse des enlèvements, présumés par des membres de la police nationale » et appelle le chef de la police à agir.
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Accepter Gérer mes choix Mardi 24 décembre, ce dernier avait affirmé, lors d'un entretien sur une télévision kényane, que le rôle des forces de l'ordre était d'arrêter les suspects de crimes, pas de les kidnapper. Et que toute disparition signalée donnait lieu à une enquête.
Mais des voix s'élèvent pour dénoncer des enlèvements répétés. Le Groupe de travail pour des réformes de la police, une organisation de la société civile, a aussi condamné ce mercredi les récents enlèvements et pointé la responsabilité des autorités.