Tunisie: Référendum TAP du meilleur sportif de l'année 2024 - Abdi, Kattoussi, Bouzayani, Tissaoui et Tlili, les lauréats

25 Décembre 2024

Le référendum de la TAP a rendu son verdict : Ali Abdi, Firas Kattoussi, Maroua Bouzayani, Amenallah Tissaoui et Raoua Tlili sont les lauréats de la 13e édition.

L'agence Tunis-Afrique Presse (TAP) a organisé hier la Journée de la presse sportive en marge de laquelle ont été proclamés les résultats de la 13e édition du référendum de meilleur sportif au titre de l'année 2024.

Cette journée de la presse sportive s'est tenue au siège social de la TAP dans une ambiance conviviale. En marge de cette journée, une table ronde a été organisée sur le thème : "Le professionnalisme en football tunisien : entre réalisations et attentes".

Dans son allocution d'ouverture, le président-directeur général de l'agence TAP, Najeh Missaoui, s'est adressé aux convives : "Vous êtes nos partenaires dans le développement du sport en récompensant les efforts de nos élites qui ont réalisé de belles performances au cours de cette année qui s'achève. Le débat autour du professionnalisme, en présence de toutes les parties concernées, est essentiel pour le développement du football tunisien".

Cela dit, le référendum de la TAP a rendu son verdict : Ali Abdi, Firas Kattoussi, Maroua Bouzayani, Amenallah Tissaoui et Raoua Tlili sont les lauréats de l'année 2024.

Ali Abdi a remporté le suffrage du meilleur footballeur de l'année avec 543 points, devant Amenallah Memmiche (2e, 332 points) et Hamza Mathlouthi (3e, 319 points).

Le prix du meilleur sportif est revenu au taekwondoiste Firas Kattoussi, médaillé d'or aux JO de Paris. L'athlète spécialiste du 3000m steeple Maroua Bouzayani a été sacrée meilleure sportive. Dans la catégorie meilleur sportif paralympique en 2024, la palme d'or est revenue à Amenallah Missaoui. Quant à Raoua Tlili, elle a été, encore une fois, sacrée meilleure sportive paralympique

Professionnalisme et football : tant de choses à espérer...

Quant au débat de la table ronde sur le professionnalisme dans le football, il a été franc, sans langue de bois. Aux yeux de Chedly Rahmani, membre du Comité de normalisation de la FTF : "Du professionnalisme, il n'y a réellement que la nomination de la première et deuxième divisions du championnat, sans plus. Le professionnalisme du football tunisien souffre d'un vide législatif important. À cela s'ajoutent le manque d'infrastructures et la situation financière précaire de nombreux clubs, exacerbée par des salaires démesurés des entraîneurs et des joueurs. Je propose la création de deux agences : une qui s'occupe de la construction et de l'entretien des stades et une deuxième qui se charge du financement sportif".

Et le membre du Comité de normalisation de reconnaître : "La Tunisie est l'un des pays où sa fédération est envahissante dans la gestion des affaires du football. Il est temps de déléguer les tâches aux ligues".

De son côté, Youssef Zouaoui estime qu'il est important d'être présent régulièrement à la phase finale de la Coupe du monde : "C'est beaucoup plus important que de se qualifier au deuxième tour de la compétition. C'est qu'à l'année de la qualification à la Coupe du monde, il y a explosion des revenus de la FTF, ce qui ouvre la voie à la sélection de se mesurer à des sparrings-partners de haut niveau et attire les sponsor égalements".

Hichem Guirat, ancien arbitre international et membre de la commission des désignations à la DNA, s'est penché, lui, sur les conditions précaires des arbitres tunisiens : "L'arbitre tunisien n'a pas de lieu où s'entraîner. Par ailleurs, 70 % de nos arbitres souffrent de tendinite, car il leur arrive de s'entraîner sur un terrain en tartan. L'arbitre se déplace aussi avec sa voiture. Enfin, cela fait deux ans que nos arbitres n'ont pas été payés".

A noter que la nouvelle loi des structures sportives qui sera différée prochainement devant le parlement offrira des mécanismes de financement aux clubs pour améliorer leurs finances. Elle prévoit également de réduire le nombre de clubs professionnels en Ligue 1 à 12 équipes, avec une Ligue 2 professionnelle composée de deux groupes de 12 clubs chacun, tandis que la Ligue 3 adopterait un système semi-professionnel.

En attendant que toutes ces idées soient mises à exécution, notre football est bien loin de réunir les critères du professionnalisme.

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