Des organisations de la société civile congolaise ont marché, le 23 décembre à Brazzaville, dans le cadre de la commémoration, en différé, de la Journée mondiale de lutte contre le VIH/sida, pour sensibiliser l'opinion au port du préservatif, à la lutte contre les infections sexuellement transmissibles et aux grossesses indesirées.
La marche organisée en collaboration avec le Conseil national de lutte contre le sida, les épidémies et les infections sexuellement transmissibles (CNLSE) et ses partenaires a été motivée par le nombre croissant de nouvelles infections à VIH/sida au Congo qui est estimé à dix mille par année.
Sur leur itinéraire, de la Corniche de Brazzaville jusqu'à la place du Rotary, dans la commune de Bacongo, les délégués des associations de jeunes ont distribué des lots de préservatifs aux passants. Ce geste témoigne aussi leur soutien aux personnes vulnérables et à celles vivant avec le VIH et affectées par le virus, et pour se souvenir de celles qui ont perdu la vie à cause du sida.
« Cette année, il y a plus de monde mobilisé pour la cause. On peut mettre fin au sida avec les communautés en tête, le Congo peut mettre fin à ce fléau en tant que menace pour la santé publique d'ici à 2030. Les Congolais ne connaissent pas assez la PrEP alors qu'elle est là et doit continuer à beaucoup sensibiliser au VIH/sida, au produit et aux autres infections », a affirmé, sous anonymat, une déléguée d'une association. En effet, la PrEP est un outil de prévention supplémentaire destiné aux personnes séronégatives présentant un risque substantiel d'exposition au VIH qui ne sont pas toujours en mesure d'avoir des rapports sexuels mieux protégés et qui sont prêtes à avoir un suivi en continu, avec des tests réguliers de dépistage du VIH.
Les progrès substantiels réalisés dans la lutte contre le VIH au Congo sont directement liés à la multiplication des centres de dépistage, à la disponibilité des antirétroviraux, à la distribution des préservatifs masculins et féminins. Toutes ces améliorations ont entraîné des progrès plus larges dans la réalisation du droit à la santé et le renforcement des systèmes de santé.
« Les nouvelles infections que nous répertorions ces dernières années sont plus les jeunes dont la tranche d'âge varie entre 15 à 24 ans; d'où l'implication de ces jeunes qui sont en première ligne », a indiqué le Dr Benjamin Atipo, directeur exécutif du CNLSE.
Dans le cadre de la lutte contre ces fléaux, notamment les infections sexuellement transmissibles et les grossesses indesirées, le Congo s'est engagé dans la voie de l'éradication du sida et dans le respect des droits qui impliquent toutes les personnes qui vivent avec le VIH, qui sont exposées au risque d'infection ou qui sont affectées par le virus, précisément les personnes les plus exclues et marginalisées.
Le respect des droits de chacun est un fondement essentiel d'une riposte efficace au VIH. Cette Journée mondiale de lutte contre le sida est un appel à l'action pour protéger la santé des jeunes, en particulier, en protégeant les droits de chacun.