Le ministre de l'Environnement, Habib Obeid, a annoncé un ambitieux projet visant à créer une ceinture verte reliant les délégations de Skhira et de Ghraiba, situées dans le gouvernorat de Sfax.
Ce projet, qui dépasse la simple plantation d'arbres, s'inscrit dans une vision intégrée de développement durable, combinant agriculture, exploitation des ressources naturelles, réutilisation des eaux usées traitées, développement de chaînes de production, et recours aux énergies renouvelables.
En parallèle, un projet majeur est en cours pour le développement des îles Khniss, avec une enveloppe budgétaire de 1,5 million de dinars. Cette initiative vise à revitaliser cette région en exploitant son potentiel écologique et touristique.
Lors de sa visite sur le littoral, le ministre a mis en lumière les défis environnementaux à relever, notamment dans le contexte de la plus grande zone humide du pays, qui accueille chaque année plus de 200.000 oiseaux migrateurs.
Il a souligné l'importance de mettre en place un circuit touristique le long de la nouvelle route récemment achevée, tout en renforçant la végétation par des campagnes de plantation d'arbres.
Concernant la plage du Casino, il a évoqué la possibilité de la connecter à celle de Sidi Mansour. Une étude dédiée est en cours et permettra, selon lui, de redonner à la plage de Sidi Mansour son éclat d'antan, tel qu'elle l'était dans les années 1970 et 1980.
Lors de ses inspections sur les sites de décharges et de l'Office national de l'assainissement, Habib Obeid a reconnu les efforts réalisés tout en pointant des problèmes persistants. Parmi eux, le rejet des eaux usées dans la région de Sfax Sud, notamment à Cherchara. À cet effet, un accord a été conclu avec l'Office national de l'assainissement pour passer d'un traitement secondaire à un traitement tertiaire, garantissant ainsi une meilleure gestion des eaux usées.
Le ministre a également souligné la nécessité de réhabiliter plusieurs stations d'épuration pour maximiser leur potentiel. Il a proposé d'utiliser les eaux traitées pour créer des zones irriguées, notamment à Agareb et à Mahrès, afin de produire des fourrages et de développer des plantations forestières destinées à enrichir la réserve naturelle de Jebel Kna.