Salé — Les rencontres régionales de concertation avec la société civile et les acteurs territoriaux au sujet du 2ème plan d'action de la politique publique intégrée pour la promotion des droits des personnes en situation de handicap ont pris fin, mercredi à Salé.
Ces rencontres, lancées par le ministère de la Solidarité, de l'insertion sociale et de la famille, à l'occasion de la Journée internationale des personnes en situation de handicap, visent à présenter les résultats de l'évaluation du 1er Plan d'action national de la politique publique intégrée pour la promotion des droits des personnes en situation de handicap (2017-2021), et à impliquer les acteurs de la société civile et l'ensemble des parties prenantes dans l'élaboration du 2è Plan d'action national (2025-2026).
Intervenant à cette occasion, la ministre de la Solidarité, de l'Insertion sociale et de la Famille, Naima Ben Yahia, a salué le processus de révision en cours du Code de la famille, qui sera l'occasion de revoir la terminologie relative aux personnes en situation de handicap, faisant savoir que le ministère oeuvre à l'instauration de nouvelles orientations visant à garantir une inclusion totale de cette catégorie.
Ces orientations, a-t-elle expliqué, portent sur plusieurs axes, notamment le renforcement de la sensibilisation sur les droits de cette catégorie, la lutte contre certains stéréotypes sociaux les visant, et la valorisation des capacités et compétences des personnes en situation de handicap, notant qu'une campagne nationale de sensibilisation sera lancée, à cet égard, ciblant toutes les composantes de la société.
Par ailleurs, Mme Ben Yahia a indiqué que les recommandations issues de ces rencontres de concertation portent sur quatre axes principaux, à savoir la prévention des causes du handicap, un environnement accessible et inclusif, la solidarité et l'autonomisation économique, ainsi que l'égalité et l'intégration sociale.
De son côté, le directeur de la promotion des droits des personnes en situation de handicap au ministère, Taleb Bouya Aba Hazem, a passé en revue certaines des recommandations émanant des rencontres de concertation.
Ainsi, dans le domaine de la santé, il s'agit de renforcer la couverture médicale des personnes en situation de handicap et de faciliter les conditions et les procédures administratives y afférentes, outre l'augmentation du taux de remboursement des frais de soins et de rééducation au profit des personnes en situation de handicap.
En matière d'éducation et de formation, les recommandations portent sur la mise en place et l'opérationnalisation de programmes inclusifs dans l'enseignement supérieur et la formation professionnelle, l'amélioration des infrastructures des établissements et leur adaptation pour accueillir les personnes en situation de handicap, ainsi que la promotion du e-learning et des opportunités de formation professionnelle pour inclure tous les types de handicap.
Pour ce qui est de l'accessibilité, l'accent a été mis sur la nécessité de renforcer le respect des normes d'accessibilité et de les rendre obligatoire dans les bâtiments, tout en garantissant des accès adaptés à tous les types de handicap (moteur, visuel, auditif, mental).
Concernant la mise en oeuvre territoriale, les participants à ces rencontres ont préconisé l'intégration de la dimension du handicap dans les lois organiques des collectivités territoriales, la création de commissions régionales pour suivre la mise en oeuvre des stratégies liées aux questions de handicap et la mise en place de représentations du ministère de la Solidarité, de l'Insertion sociale et de la Famille au niveau territorial.
Il ont aussi recommandé de prendre en compte l'ensemble des handicaps dans le plan d'action national 2025-2026, y compris les personnes en situation de handicap en milieu rural, ainsi que la création d'un observatoire national sur le handicap et l'activation d'une carte pour personnes en situation de handicap et des services y associés.
Ces rencontres régionales de concertation ont été lancées le 3 décembre à Tanger dans le but de renforcer l'action commune en vue d'établir, selon une approche participative, des stratégies et programmes destinés aux personnes en situation de handicap, ainsi que pour renforcer la coopération et le partenariat durable entre les acteurs publics et civils.