En vue de lutter contre le réchauffement climatique, certaines initiatives sont entreprises par les acteurs de la société notamment le reboisement et la fabrication des fleurs. À cet effet, nous sommes allés ce mercredi 25 décembre 2024 à la rencontre des fleuristes basés à Bambeto, dans la commune de Ratoma. Il nous ont expliqué leur motivation et l'utilité de ces fleurs dans les communautés.
El hadj Mamadou Bah, chef des fleuristes a expliqué sa motivation qui lui a poussé de se lancer dans cette activité.
<< Avant que nous commencions ce travail, les gens ne considéraient pas, mais maintenant qu'ils ont vu l'importance, beaucoup se sont intéressés. À l'époque en Guinée ici, les gens ne connaissaient pas décorer les maisons avec des fleurs, c'était de mettre des carreaux ou graviers. Actuellement, tu construit une maison sans décorer avec des fleurs, il n'y aura pas de la valeur. Moi avant c'est pas ça que je travaillais, mais un jour je me suis orienté quelque part pour apprendre cette activité. J'ai étudié pendant une année, j'ai eu le diplôme et je suis venu me lancer. Et j'ai la passion du boulot aussi >>, a-t-il fait savoir.
Poursuivant, il ressort d'abord l'importance de ces fleurs avant d'énumérer les difficultés auxquelles ils sont confrontées.
<< Ces fleurs ont beaucoup d'utilités. Beaucoup pensent que c'est juste pour embellir les maisons. Or, c'est pas ça seulement l'importance, les fleurs et les arbres à côté des maisons et dans les localités apportent de la santé. Si tu vois l'Homme respire l'oxygène, c'est grâce à ces arbres. Et si nous reboisons les arbres aussi, c'est pour éviter le réchauffement climatique. Les clients viennent petit à petit, parce que nous nous débrouillons tous ici. Nous rencontrons des difficultés, parce que nous avons des raccords, des groupes et des cuves tout ça, c'est à acheter, et nous n'avons pas assez de moyens. Donc, nous sommes obligés de cotiser et acheter un groupe pour nous tous. En plus l'espace là, c'est devenu restreint pour nous maintenant >>, précise-t-il.
Bien que l'État les a offert une opportunité, mais ce fleuriste sollicite tout de même une aide de plus de ce même État afin de faciliter leur travail.
<< l'État nous a beaucoup aidé, mais il n'a qu'à nous aider encore à trouver des groupes et un camion benne pour nous permettre d'apporter de la boue. Parce que ce matériel quitte jusqu'à Dubréka ou Coyah. Et en déplaçant les camions, ça nous coûtera jusqu'à 3.000.000 de francs guinéens >>, a-t-il lancé.
Kadiatou Soumah, également fleuriste ajoute en sollicitant l'aide des opérateurs économiques et les ONG pour l'obtention des forages et des matériels de travail notamment des brouettes et pelles.