L'année 2024 a vu plusieurs élections présidentielles, des évolutions économiques et des tensions géopolitiques dans les régions du Nord et de l'Est de l'Afrique, ainsi qu'en Afrique australe. Autant plusieurs Etats ont été secoués par des adversités environnementales, autant d’autres ont pu redorer les couleurs de leur pays.
AllAfrica revient sur certains événements majeurs dans ces pays, qui ont façonnés le continent, dynamique et en constante mutation.
Dans des pays tels que l’Algérie, la Libye, l’Ethiopie et la Tunisie, des élections présidentielles ont été l’une des actualités qui ont fait parlés de ces Etats au sein du continent.
Le président algérien sortant Abdelmadjid Tebboune a été réélu le 7 septembre avec un score de 84,3 % des voix, selon des résultats définitifs annoncés le 14 septembre par le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj.
Sur la base de chiffres préliminaires, l'autorité électorale Anie avait annoncé une victoire d'Abdelmadjid Tebboune, avec 94,65 % des suffrages exprimés, précise France24.
L'Éthiopie aussi à son tour a tenu ses élections présidentielles en octobre 2024. Dans un cadre politique où les réformes économiques dominent les priorités, celui qui fut le ministre des Affaires étrangères du pays a été nommé en remplacement de S.E Mme Sahle-Work Zewde, première femme cheffe de l’État éthiopien, dont le mandat arrivait à échéance le même mois.
Nonobstant l’Ethiopie, la Tunisie a par la même occasion eu ses élections présidentielles durant ce mois d’octobre 2024, c’est d’ailleurs avec un suffrage de 90,7 % que le président Kaïs Saïed réélu avec brio à la tête du pays dans le but de poursuivre sa feuille de route pour l’essor du pays.
Quant à la situation en Libye, RFI indique qu’elle demeure complexe avec des divisions profondes entre les factions rivales. Bien que des élections aient été évoquées, les conditions sécuritaires et politiques n’ont pas permis de leur organisation, laissant la Libye dans une impasse politique où l’instabilité persiste.
Évolutions économiques, croissantes pour le Maroc, le Botswana, la Namibie et la Mozambique
Cette année, le Maroc a poursuivi sa stratégie de développement économique, notamment en matière d’énergies renouvelables et d’infrastructures. Nos confrères de l’Economiste clarifient que le pays diversifie progressivement ses ressources traditionnelles pour attirer des investissements dans de nouveaux secteurs tels que la technologie et le tourisme durable.
Dans le même sillage, le Botswana maintient sa stabilité politique, avec des institutions démocratiques solides. L'économie, cependant, reste fortement dépendante du secteur minier, notamment du diamant. Le pays s’efforce de diversifier ses sources de revenus, avec des investissements croissants dans le tourisme et les énergies renouvelables pour soutenir sa croissance à long terme.
2024 a été pour la Namibie un moyen de mettre l'accent sur le développement durable, notamment à travers des investissements dans les énergies renouvelables. Tout comme le Botswana, la Namibie cherche à diversifier son économie au-delà de ses ressources minières, notamment dans les secteurs du tourisme et de l'agriculture durable, précise Africanews.
Par ailleurs au Mozambique, la stabilité économique poursuit ses efforts pour se renforcer, malgré des tensions sécuritaires dans le nord du pays.
Le secteur gazier, en particulier, reste un axe majeur de croissance, attirant des investissements étrangers. Lejecos informe que le gouvernement met également l'accent sur la diversification économique pour réduire la dépendance au secteur énergétique.
Défis politiques et gouvernance : Afrique du Sud, Kenya et Zimbabwe
L'Afrique du Sud et le Zimbabwe ont affronté des défis majeurs cette année. D’après LeMonde, l'Afrique du Sud à son niveau est confrontée à un chômage élevé, particulièrement chez les jeunes, et à des inégalités qui freinent les réformes économiques et sociales.
Le Zimbabwe, quant à lui, lutte contre une crise monétaire et une inflation galopante, aggravées par des problèmes de gouvernance et de corruption, rendant la stabilisation économique difficile, explique Reuters.
Le Kenya a récemment traversé une période de tensions autour de sa loi de finances 2023, qui prévoyait une augmentation des impôts et de certaines taxes, notamment sur le carburant, afin de lever 2,7 milliards de dollars supplémentaires pour alléger la dette nationale.
Promulguée en juin 2024 et essentielle au financement du budget présidentiel, cette loi avait suscité une vive opposition dès son adoption. Ses nombreuses taxes, jugées excessives, avaient entraîné des manifestations et un recours en justice.
RFI indique que finalement, le 31 juillet 2024, la Cour d’appel a annulé cette loi, infligeant un revers au gouvernement, déjà contraint, en juin, de retirer le projet de budget 2024-2025 sous la pression populaire.
COP 29 et Cyclone Chido, l'environnement climatique de l'hémisphère Austral dans un statu quo
La 29ᵉ Conférence des Parties (COP29) qui s'est tenue à Bakou, en Azerbaïdjan, vers novembre a vu des pays africains y joué un rôle crucial. Mettant en avant leurs préoccupations et revendications face aux défis climatiques auxquels le continent est confronté. Selon Amnesty International, partout en Afrique, les effets les plus graves du changement climatique sont déjà présents.
Sécheresses, inondations, tempêtes et chaleurs extrêmes détruisent les moyens de subsistance et les économies locales et forcent de plus en plus de personnes à fuir leur foyer.
La sècheresse et le cyclone Chido font partie des évènements dévastateurs majeurs qui ont ravagés les populations augmentant ainsi, les risques d’exploitation, de trafic, de violences sexistes et d’interruption de l’éducation.
Dans la province de Cabo Delgado au le nord du Mozambique, des vents violents et les pluies provoquées par le cyclone Chido ont endommagé voir détruit plus de 35.000 maisons et affecté plus de 90.000 enfants, rapporte UNICEF.
L'année 2024 a été une année de contrastes pour l'Afrique du Nord et l'Afrique australe. Certains pays ont fait des progrès notables dans leurs réformes économiques et politiques, tandis que d’autres continuent de lutter contre des défis internes majeurs, qu’ils s’agissent de crises politiques, de tensions sociales ou de défis économiques.
Il est important de signaler que le continent semble en pleine mutation, avec des efforts pour renforcer non seulement la gouvernance, mais aussi améliorer la stabilité économique et répondre aux attentes croissantes des populations.