Transparency International Initiative Madagascar (TIIM) a évoqué des irrégularités et des malversations ayant entaché les récentes élections communales et municipales. Cette ONG dénonce et tire sur la sonnette d'alarme.
Au coeur des accusations, la pratique controversée de l'ajout d'électeurs par voie d'ordonnance a alerté la Transparency International Initiative Madagascar. Cette mesure, selon un communiqué publié ce 23 décembre 2024 par cette ONG, a semé le doute sur la crédibilité des élections. Transparency International affirme que ce procédé a non seulement miné la confiance des citoyens, mais aussi fragilisé le fondement même de la souveraineté populaire. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) est également pointée du doigt pour sa gestion jugée « douteuse » des résultats. TIIM déplore l'incapacité de cet organisme à garantir l'intégrité des données électorales, l'accusant de céder à des « pressions politiques » compromettant sa mission.
Appel à une mobilisation nationale et internationale
Transparency International parle, en effet, de « grave atteinte à la démocratie ». Face à cette situation, l'ONG appelle les citoyens, les défenseurs des droits humains et les amis de Madagascar à « ne pas reconnaître la légitimité de ces élections tant que transparence et intégrité ne seront pas rétablies ». L'organisation exhorte également la communauté internationale, notamment les partenaires ayant soutenu le processus électoral, à demander des comptes publiquement à l'Administration électorale et au gouvernement malgache. « La démocratie ne peut prospérer dans un climat de manipulations et de fraudes. Le silence complice est criminel », a déclaré TIIM dans son communiqué.
Exiger la vérité pour restaurer la confiance
Transparency International - Initiative Madagascar appelle les six candidats à Antananarivo, ainsi que tous les candidats sur l'étendue du territoire national, à publier les résultats collectés dans chaque bureau de vote. Selon l'organisation, cette transparence est essentielle pour restaurer la confiance des citoyens et prévenir des crises politiques encore plus profondes. La déclaration de l'ONG met également en garde contre « toute tentative d'intimidation, de répression ou de représailles » visant les observateurs, journalistes, citoyens et membres de la CENI qui dénoncent les irrégularités. TIIM insiste sur la nécessité de protéger ces voix critiques, essentielles à la défense de la vérité. « La transparence, l'intégrité et la vérité ne sont pas négociables », conclut le communiqué. En appelant à une vigilance accrue et à une mobilisation collective, TIIM espère réveiller les consciences face aux « atteintes » pesant sur la démocratie malgache.