L'affaire impliquant le député de Soavinandrina Itasy et ses collaborateurs, deux assistants parlementaires et deux conseillers techniques, a été présentée hier devant le tribunal du pôle anti-corruption (PAC) à 67Ha. Hier vers midi que le parlementaire et ses assistants ont été amenés au PAC. Pour rappel, dans la soirée du 24 décembre, vers 19 heures, des gendarmes d'Antehiroka, lors d'une patrouille nocturne, ont remarqué deux voitures stationnées sur le bas-côté à Morondava, Antehitoka, dans le district d'Ambohidratrimo. Les comportements des occupants des véhicules leur ont semblé suspects, ce qui a poussé les forces de l'ordre à intervenir.
« Une personne sortait une valise d'une voiture de marque AUDI pour la transférer dans une autre véhicule de marque JEEP. Nous nous sommes immédiatement approchés pour demander l'identité des occupants des deux voitures. Certains d'entre eux ont prétendu être députés, mais sans présenter de document pouvant le prouver. L'un d'eux a également invoqué son immunité parlementaire pour refuser que sa voiture soit fouillée », a rapporté la gendarmerie.
Les individus, y compris celui se présentant comme député, ont été conduits au poste de la brigade d'Antehiroka. Parmi eux, deux conseillers techniques et deux assistants parlementaires accompagnaient le député présumé. Une fois sur place, ce dernier a finalement accepté la fouille de son véhicule, qui a permis de découvrir 112 tortues dans une valise. A ce moment d'enquête qu'on l'a reconnu en tant que député de Soavinandrina Itasy et il a été un inspecteur de police.
Affaire 53,7 kg d'or au PAC
Les trois personnes impliquées dans l'affaire des 53,7 kg d'or saisis par la Douane à Ivato lundi dernier ont été déférées hier aussi devant le Parquet près de la Chaîne pénale anti-corruption (PAC). Un homme transportant une « valise diplomatique » et s'apprêtant à embarquer sur le vol Ethiopian Airlines ET 852 à destination de Dubaï, via Addis-Abeba, a été intercepté avec ces lingots d'or lors du contrôle. Deux fonctionnaires du Ministère des Affaires étrangères ont également été traduits devant la PAC, accompagnant l'individu transportant la « valise diplomatique ». Par ailleurs, un autre fonctionnaire, accusé d'avoir usurpé une fonction pour signer le faux document autorisant l'utilisation de la « valise diplomatique », est activement recherché. Jusqu'au moment où nous mettons sous presse, le déferment n'est pas encore fini.