Le ministère des Industries minières et de la Géologie organise, du 26 au 30 décembre à Brazzaville, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), le comité de pilotage et de relecture de l'étude de base sur les minéraux de développement en République du Congo.
Visant à valider la version revue de l'étude de minéraux, l'atelier s'inscrit dans le cadre du projet de renforcement des capacités mis en oeuvre par le Programme ACP-UE d'un budget de 13, 1 millions d'euros afin d'améliorer le profil et la gestion des minéraux de développement négligés. Cette rencontre permettra spécifiquement aux participants de procéder à la relecture minutieuse du rapport final de l'étude de base sur les minéraux de développement de la République du Congo ; d'examiner et de suivre l'intégration des contributions et observations apportées lors de l'atelier de consultation des parties prenantes ; de valider la mouture finale de cette étude de base.
Responsable du rapport soumis à l'approbation des participants, le chef du département changement climatique et implication sur les ressources forestières à l'Institut national de recherche forestière, Noël Watha-Ndoudy, a révélé que les minéraux de développement sont un secteur d'activités qui intéresse beaucoup de Congolais. Il y a aussi quelques femmes qui s'intéressent à ce secteur bien que dans des sections les moindres rudes dans les segments. L'étude révèle également que les minéraux de développement sont une activité très sollicitée surtout pendant la municipalisation accélérée et la vague construction en cours dans le pays.
« Le marché existe, c'est vrai, mais la difficulté réside particulièrement au niveau des outils parce que les professionnels de ces minéraux disent qu'ils ont un problème avec les outils qui sont très archaïques. Il leur manque aussi la protection parce qu'il y a souvent beaucoup de blessés graves dans les effondrements. Il manque également le respect des consignes environnementales », a-t-il expliqué.
Selon Noël Watha-Ndoudy, l'objectif du travail est de faire des propositions qui vont améliorer la dynamique générale des minéraux de développement. L'étude a, par ailleurs, épinglé des difficultés d'ordre logistique, technique et organisationnel.
Le directeur de la petite mine et de l'artisanat minier, Ghynel Reagan Frydarius, a rappelé que cette étude a été lancée en février dernier pour recueillir des données du secteur. « Pour démarrer un programme à grande échelle, améliorer le profil des minéraux de développement, il faut présenter le secteur avec ses données, les matériels dont nous disposons, les artisans et leurs lieux de travail, connaître leur nombre et voir l'impact social de cette activité. Aujourd'hui, nous avons constaté que ce secteur est pourvoyeur d'emplois parce qu'il y a beaucoup d'artisans qui y travaillent, c'est aussi un secteur qui impacte l'économie locale », a-t-il souligné.
Les résultats de la version validée de cette étude de base seront présentés au gouvernement afin de réfléchir sur l'avenir de ce secteur qui a un caractère informel s'il peut bénéficier d'une formalisation. « A travers cette formalisation, nous pouvons répondre aux épineux problèmes qui impactent notre société, à savoir l'emploi, l'amélioration des conditions de vie des communautés locales. Pour cela, il faut bien présenter les données chiffrées du secteur pour que nous puissions nous projeter à un programme national de développement du secteur de l'artisanat minier en ce qui concerne les minéraux de développement », a conclu Ghynel Reagan Frydarius.