Député de la quatorzième législature, Abdou Mbow devenu de nouveau parlementaire après les élections législatives après le désistement de l'ancien président Macky Sall, élu à l'issue du scrutin du 17 novembre, n'a pas du tout raté le premier ministre Ousmane Sonko, sur la question concernant les finances publiques. Intervenant hier, à l'assemblée nationale, à la suite de la déclaration de politique générale du premier ministre, le député a traité Sonko d'avoir un rapport psychologique avec la vérité.
Dénonçant l'absence du premier ministre à l'assemblée nationale lors de la quatorzième législature, Abdou Mbow déclare, « Il n'avait pas eu le courage de faire sa politique générale face à la précédente assemblée, préférant être entouré de son clan, pensant qu'à présent il peut être à l'abri des questions qui fâchent. »
En outre, s'attaquant à la déclaration de politique générale du premier ministre, le député assure qu'il ne croit nullement au projet exposé par Ousmane Sonko. « Vous venez de nous infliger le résumé que vous aura peut-être concocté le cabinet performance, mais monsieur le premier ministre la question est celle-ci, doit-on s'auto-croire ? Je crois que non », a-t-il indiqué.
Se voulant par ailleurs, poli dans ses propos, le député de souligner : « vous avez un rapport psychologique compliqué avec la vérité et les Sénégalais n'en peuvent plus de visionner vos vars quotidiens qui leur prouvent que vous êtes un homme qui ne nous a pas dit la vérité par rapport à la situation du pays et des finances publiques. »
« La vérité est adossée à une forme de connaissances et d'élégances intellectuelles qui permet d'acquérir une certaine crédibilité. On sent une absence d'humilité dans vos propos comme si le Sénégal vous attendait pour exister. C'est parce que vos prédécesseurs ont réalisé des choses que vous avez pu aller à l'école et devenir un premier ministre de la République du Sénégal. »
Ne se limitant pas en si bon chemin, le député poursuit : « Vous avez pris le pari de conflictualiser les rapports politiques pour accéder au pouvoir. Aujourd'hui, les sénégalais vous ont confié les clés de la maison, alors changez de fusil d'épaule, montrez-vous digne de la confiance que les sénégalais vous ont manifesté, arrêtez plus que jamais les discours populistes qui risquent de vous rattraper comme ce fut le cas de toujours. »