En République démocratique du Congo (RDC), l'année se termine par un bras de fer entre l'État et les médecins. Les hôpitaux publics seront paralysés à partir de ce samedi 28 décembre sur l'étendue du territoire national à la suite d'une « grève radicale » décrétée par le Syndicat national des médecins (SYNAMED) excepté les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri sous état de siège ainsi que dans les banques de sang.
Les médecins accusent le gouvernement de ne pas respecter les engagements pris portant sur l'amélioration de leurs salaires jugés trop insuffisants.
Le docteur John Senga, secrétaire général du SYNAMED, explique les motifs de la grève.
« Les assemblées générales des médecins avaient décidé de durcir le ton de leur mouvement de grève en débrayant totalement (dans les) hôpitaux et centres de santé, à partir de ce samedi. Pour certaines provinces, un programme de polarisation des urgences a été mis en place.
L'attitude adoptée par les médecins est consécutive à l'indifférence et au mépris manifestés par le gouvernement, face à la misère des médecins, conséquence de leur très modique rémunération. Malgré les engagements pris par les ministres, aucune avancée n'a été observée sur le terrain, raison de l'exacerbation de la colère des médecins.
Il va sans dire que ce mouvement sera observé dans tous les hôpitaux de la République démocratique du Congo. Nous allons faire une première semaine (de grève) et nous retrouver le vendredi 3 janvier 2025, pour faire l'évaluation et adapter (notre) attitude en fonction de l'évolution sur le terrain. »