La commune urbaine d'Antananarivo et le ministère de l'Eau, de l'Assainissement et de l'Hygiène collaborent pour lutter contre les inondations à Andravoahangy. De grands travaux seront réalisés.
La construction de nouveaux canaux d'évacuation d'eau à Andravoahangy s'avère inéluctable pour lutter contre la montée des eaux récurrentes dans ce quartier. « Les réseaux d'égouts n'existent plus, en raison des constructions le long de la route, qui ont endommagé les canaux d'évacuation d'eau», a déclaré le président de la délégation spéciale (PDS) de la commune urbaine d'Antananarivo (CUA), Alexandre Georget, jeudi, lors d'une descente conjointe du PDS et du ministre de l'Eau, de l'Assainissement et de l'Hygiène (MEAH), Lalaina Andrianamelasoa, dans ce quartier pour voir ensemble les solutions à la stagnation constante des eaux.
Le curage d'un canal mesurant 1 km et la mise en place d'une infrastructure d'urgence pour curer les canaux sous les constructions qui obstruent les évacuations ont été annoncés comme solutions d'urgence et à court terme. « Après analyse approfondie, les curages de canaux ne sont plus suffisants et appropriés. Une solution durable est nécessaire, impliquant de grands travaux», ajoute Alexandre Georget.
Endommagés
La démolition de ces maisons ne serait pas possible. Les travaux consisteraient, ainsi, à installer un nouveau système d'évacuation d'eau, en creusant directement sur la route. « Nous allons inscrire cet investissement dans le budget communal de 2025. Ce n'est qu'après que nous pourrons exécuter ces travaux », poursuit Alexandre Georget.
Le cas d'Andravoahangy n'est pas isolé. Chaque fois qu'il pleut à Antananarivo, la plupart des rues dans le centre-ville, comme celles à Antanimena, à Behoririka, à Besarety, à Tsaralalàna, à Anosy, à Mahamasina se transforment en un lit de rivière. Selon la CUA, la plupart des réseaux d'assainissement dans la capitale sont endommagés et obstrués. Ce n'est pas étonnant avec la mauvaise habitude des riverains de jeter leurs ordures partout. Nous avons pu voir, par exemple, pendant Noël, les déchets des commerçants de rue qui s'éparpillent dans les rues d'Analakely et de Behoririka.
Ils auraient terminé dans les canaux si la CUA ne les avait pas ramassés immédiatement. L'implantation de nombreuses habitations sur les canaux d'évacuation et le remblayage des rizières et des marécages dans le centre-ville contribuent, également, à ces inondations. « La sécurisation des bassins tampons est la solution principale aux inondations. Cela consiste à ne pas remblayer ces bassins car ils garantissent l'accumulation des eaux. Il est nécessaire, en outre, de renforcer la gouvernance pour appliquer les textes sur le plan d'urbanisme. Lorsque le plan d'urbanisme dit qu'un terrain est une zone non constructible, la maison sur cette zone doit être supprimée », recommande un hydraulicien.