Congo-Brazzaville: Terre nourricière

Nos confrères de Télé-Congo ont diffusé, il y a quelques jours, un reportage réalisé dans le département du Pool, notamment à Inoni, une localité située le long de la route nationale numéro 2. Il portait sur les activités agricoles impliquant de braves mamans converties dans la production du manioc, aliment de base pour nombre de ménages congolais.

Les images ne montraient pas les champs de plantation, mais les étapes couvrant le conditionnement des tubercules une fois récoltés. Les opératrices s'y afféraient avec application, passant de cette première étape à la suivante qui consiste à rouir les tubercules placés dans des tonneaux remplis d'eau, avant d'obtenir par la suite une pâte à pétrir pour la fabrication du manioc proprement parlé, le fameux pain encore appelé « mongouélé ».

Ce qui est apparu exceptionnel dans ce reportage ce n'était pas seulement la mécanique permettant de transformer le tubercule frais, sensiblement acide, sorti de terre avec son écorce, en un pain tout blanc servi à table le moment venu. Plutôt le message des mamans cultivatrices aux consommateurs : « Nous avons choisi ce métier et sommes fières de produire du très bon manioc, et disons ici, à Inoni, que l'expérience des zones agricoles protégées porte ses fruits », récitaient-elles tout heureuses.

On était en présence de jeunes dames que rien ne priverait de faire partie de celles, nombreuses, qui habitent les grandes villes du Congo, parfois sans occupation rémunératrice conséquente. Ces mamans avaient tout l'air d'être satisfaites de leur travail, et surtout, ainsi qu'elles témoignaient, d'expédier leurs colis en ville attendant en retour des sommes d'argent correspondant à la marchandise vendue.

De fait, oui. Depuis quelque temps, le ministère en charge de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche tente de concentrer ses efforts sur la valorisation des sols fertiles du Congo. Les zones agricoles protégées, implantées dans plusieurs localités du pays, n'ont peut-être pas encore atteint leur vitesse de croisière en raison de quelques difficultés mais elles fonctionnent. En capitalisant sur les expériences passées, les initiateurs de ce projet peuvent en faire des domaines d'excellence pour les Congolaises et les Congolais en quête d'emplois.

L'exemple d'Inoni, dont l'activité est vulgarisée et immortalisée grâce à la magie de l'audiovisuel, et finalement aussi par le présent écrit, est la preuve que riche de ses merveilles, la terre n'a jamais cessé d'être une source de revenu pour ceux qui la gardent en estime. Les braves mamans de la route nationale numéro 2 dont nous parlons l'ont bien compris.

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