Congo-Brazzaville: Et des frais d'inscription aux examens d'Etat...

Une grande escroquerie se passe au su et au vu de tous avec des montants qui vont au-delà de ceux que les autorités en charge de l'éducation fixent, à savoir 2000 FCFA pour le Certificat d'études primaires et élémentaires, 4000 FCFA pour le Brevet d'études du premier cycle et 5000 FCFA pour le baccalauréat. L'opinion nationale en parle, car la honte est devenue totale. Comment comprendre que certaines écoles privées y compris une frange de celles de l'Etat foulent au pied ces montants que fixe l'Etat sans être inquiétées ?

Où est l'Etat pour discipliner ces écoles irresponsables ? A Pointe-Noire, par exemple, certaines écoles ont commencé à exiger 25 000 à 35 000 FCFA comme droits d'inscription au baccalauréat pour les élèves qui sont en classe de terminale. Le même constat est établi un peu partout avec des montants qui vont au-delà même de 40 000FCFA pour ces élèves. Quelle honte !

Ces pratiques reviennent toujours depuis près de cinq années déjà et les parents qui manifestent une volonté de ne pas payer de tels droits fallacieux n'ont que des yeux pour pleurer. « Ce n'est pas l'Etat qui nous a construit ces écoles », entendent-ils des promoteurs. Allez-y comprendre !

Si au moins des responsables des écoles qui agissent ainsi sont punis et montrés à l'opinion nationale, les autres vont se rétracter. Il suffit que les commis des ministères en charge des questions éducatives sillonnent dans des écoles, ils prendront ces rançonneurs la main dans le sac. C'est un vol qui ne dit pas son nom.

Ce qui est vrai, ces écoles privées oublient même que c'est l'Etat qui leur délivre les titres d'agrément pour leur ouverture et elles doivent impérativement obéir aux lois et règlements de la République en la matière. Cette cacophonie des montants à payer pour les inscriptions aux examens d'Etat crée des tensions sociales chez les parents. Et comme les écoles privées font ce jeu sans être inquiétées, nombreuses des écoles publiques emboîtent le pas. Encore que si l'on ne prend pas garde, la chose risque de se généraliser sur toute l'étendue du territoire national.

C'est quand même drôle et sans gêne aucune que ces écoles demandent 15 000 FCFA pour le CEPE, 25 000 FCFA pour le BEPC et 35 000 FCFA pour le baccalauréat. Quelle escroquerie à ciel ouvert !

Que les autorités imaginent des moyens coercitifs pour freiner ces allures mercantilistes qui tendent à devenir une coutume !

Affaire à suivre !

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