La crécerelle devient l'oiseau emblématique de Maurice. Sauvée de l'extinction dans les années 1970, la crécerelle de Maurice est un symbole de conservation réussie. Déclaré oiseau national, en 2022, ce rapace est le seul oiseau prédateur encore vivant sur l'île. De petite taille, il s'est adapté aux conditions insulaires, mais reste vulnérable. La crécerelle de Maurice s'épanouit à Chamarel, à l'ouest de l'île.
Réduite à quatre individus en 1974, la crécerelle de Maurice, compte aujourd'hui environ 300 spécimens grâce à un programme de sauvetage. Sur les hauteurs de Chamarel, à la Forêt d'Ébène, les écologues Naomie et Nicolas installent des nichoirs pour protéger les oiseaux endémiques en danger.
« Elles auront plus de chances d'avoir un endroit pour se reproduire. Quand on fait la translocation de nos oiseaux, on met les poussins qu'on récolte, dans ces boîtes-là », dit Noamie.
« Juste pour ajouter que le design de la boîte a été fait de sorte que les prédateurs ne puissent pas vraiment entrer à l'intérieur. Les singes ne peuvent pas utiliser leurs mains pour attraper les petits, les mangoustes ne peuvent pas entrer et les rats non plus », précise Nicolas.
Ce rapace endémique est l'unique oiseau prédateur survivant de l'île. Il est rare et discret dans le ciel mauricien.
Laetitia Habchi, directrice de l'Agence française de développement à Maurice, découvre un projet qu'elle finance à travers le Fonds de partenariat pour la préservation des écosystèmes critiques, une visite marquée par sa toute première observation de la crécerelle de Maurice : « En voir une aujourd'hui... ça fait deux ans que je suis à Maurice. Trouver l'occasion d'en voir, c'était un plaisir. »
La crécerelle de Maurice, petit rapace de 35 centimètres avec une envergure qui peut atteindre 50 centimètres, chasse principalement les geckos. Son plumage brun chocolat est strié de noir.
Cet oiseau est la preuve que l'on peut réussir à sauver une espèce de l'extinction, en mettant les moyens et la volonté. En tant que Mauricien, c'est une grande fierté que les Mauriciens puissent sauver une espèce et que d'autres suivent derrière. C'est, pour moi, la raison pour laquelle cet oiseau devrait représenter le symbole de notre île.