Dakar — Les nouvelles autorités politiques, par le truchement du ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Abdourahmane Diouf, ont affiché, durant l'année finissante, leur volonté de stabiliser le calendrier académique.
Les grèves des professeurs et des étudiants ont eu comme conséquence le chevauchement des années académiques.
Dés sa nomination en avril à la tête du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, M. Diouf a ouvert des concertations avec tous les acteurs du secteur pour stabiliser le calendrier académique.
Avant d'aborder cette question lancinante, il s'est rendu dans les huit universités publiques du pays, prenant même un repas avec des étudiants à l'UCAD, pour »tâter le pouls" des acteurs.
Le vendredi 31 mai 2024, il présidait à Saly, dans le département de Mbour, le séminaire de stabilisation du calendrier académique.
Cette retraite de trois jours avait pour objectif de définir une stratégie nationale de normalisation des années universitaires avec l'implication de toutes les parties prenantes des universités, notamment les recteurs des universités, les doyens des facultés, les directeurs des UFR, le personnel enseignant et de recherche (PER), le personnel administratif technique et de service (PATS), les syndicats et les étudiants.
Dans ses différentes sorties, le ministre a dénoncé les conséquences de cette situation avec des »effets pervers qui minent tout effort entrepris pour le développement et l'amélioration de notre enseignement supérieur ».
Selon lui, "l'efficience" du dispositif d'enseignement supérieur était fortement remise en cause par ce calendrier "complétement désarticulé, totalement en déphasage avec le calendrier universitaire international".
»Les étudiants sénégalais sont de moins en moins acceptés dans les universités étrangères et, si l'un d'entre eux parvient à intégrer une université étrangère, c'est toujours au meilleur des cas, au prix d'une année perdue", avait-il dit.
Le paiement des bourses a également constitué une question récurrente.
Le 22 novembre, des étudiants de l'université Assane Seck de Ziguinchor sortaient massivement pour réclamer l'achèvement de chantiers d'infrastructures, brûlant trois voitures du rectorat. Une action qui a poussé le Conseil académique à décider de fermer l'université.
Réuni le 7 décembre dernier, a annoncé la reprise des enseignements le 12 janvier 2025.