Malgré les efforts consentis par les différents régimes, les défis restent majeurs dans le secteur de l'éducation et de la formation. C'est pourquoi, lors de sa Déclaration de politique générale, le Premier ministre Ousmane Sonko a fait plusieurs promesses.
Il s'agit, entre autres, de l'application de l'obligation scolaire, l'intégration entière des daara dans le système éducatif, la livraison des chantiers universitaires, la construction de nouvelles universités, le développement des filières de formation professionnelles supérieures.
Dans sa communication, le Premier ministre Ousmane Sonko a évoqué la question de la scolarité obligatoire. « L'obligation scolaire de dix ans sera appliquée dans toute sa rigueur, avec pour ambition une réduction du taux de déperdition scolaire à 10 % au maximum. Des passerelles diplômantes et des accompagnements sociaux renforcés seront introduits, en particulier pour les jeunes filles », a-t-il déclaré.
Il a aussi parlé de la « modernisation des infrastructures éducatives qui s'accompagnera d'un recrutement conséquent d'enseignants bien formés et bénéficiant continuellement de programmes de recyclage ». Parmi les mesures annoncées par le Premier ministre, il y a la question des abris provisoires qui, selon lui, seront totalement éliminés d'ici 2029, l'introduction de l'intelligence artificielle dans les curricula et l'orientation des élèves dans les filières scientifiques. Ousmane Sonko a indiqué que « les daara seront entièrement intégrées dans le système 72 éducatif et mises à niveau pour ce qui concerne leurs infrastructures, équipements et référentiels ».
Ousmane Sonko a également promis que « la formation en alternance sera fortement développée, garantissant à de nombreux jeunes un apprentissage pratique et une transition rapide vers l'emploi ». Sur ce point précis, il dira : « Les jeunes bénéficieront de ce dispositif, qui sera soutenu par un fonds national et des incitations fiscales pour les entreprises partenaires. Des systèmes de certification par crédits transférables seront instaurés. Les dispositifs d'apprentissage traditionnel, auprès d'artisans ou d'entreprises informelles, seront appuyés pour permettre à des centaines de milliers de jeunes d'acquérir des compétences reconnues sur le marché du travail ».
Au sujet de l'enseignement supérieur, en plus de la construction de nouvelles universités dans les régions qui n'en disposent pas, il a annoncé que la « finalisation des chantiers de toutes les universités et établissements d'enseignements supérieurs publics, notamment l'Université Assane Seck de Ziguinchor, l'Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass, l'Université Amadou Makhtar Mbow, l'Université Gaston Berger de Saint-Louis et l'Université Iba Der Thiam, permettra de répondre aux besoins croissants des étudiants et de stimuler la recherche appliquée ».
Selon Ousmane Sonko, « un rééquilibrage sera effectué pour orienter un plus grand nombre de bacheliers vers les filières scientifiques et techniques ». « Les filières de formation professionnelles supérieures seront développées dans tous les départements 74 du pays qui bénéficieront tous d'un Institut Supérieur d'Enseignement Professionnel (ISEP), en alignant leurs référentiels de formation sur les besoins en compétences des pôles. Une politique de développement des stages, pour tous les étudiants, sera mise en oeuvre », a-t-il fait savoir.
Toujours sur l'enseignement supérieur, Ousmane Sonko a déclaré que « les bourses d'études incluront une composante de stages professionnels, tandis que les établissements seront encadrés et encouragés à générer des revenus à travers la valorisation de leurs expertises et la recherche appliquée ». Et pour bâtir un pacte de stabilité au sein de l'espace scolaire et universitaire, le Premier ministre promet un « dialogue permanent et constructif avec les partenaires sociaux du système d'éducation et de formation ».