Afrique: Législatives au Tchad - La diaspora de Brazzaville a voté

Les 1032 électeurs inscrits sur les listes des Tchadiens vivant en République du Congo ont voté les 28 et 29 décembre, à Brazzaville, pour le compte des élections législatives, zone Afrique. Le scrutin s'est également déroulé dans huit autres pays africains, précisément au Gabon, en Guinée équatoriale, au Cameroun, au Nigeria, au Burkina Faso, au Bénin, en Algérie et en Egypte.

Les électeurs ont été répartis en trois bureaux de vote dont un installé dans les locaux de l'ambassade du Tchad à Brazzaville et deux autres dans le troisième arrondissement, Poto-Poto. Après avoir accompli leur devoir civique, le président de l'Agence nationale de gestion des élections (Ange) au Congo, Mahamat Abdelkrim Bahar, et l'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Tchad au Congo, Abdel-Kerim Ahmadaye Bakhit, ont fait le tour des différents bureaux de vote.

« Comme lors de l'élection présidentielle de mai, à Brazzaville le vote se passe très bien. L'élection de la diaspora s'est bien déroulée, tout le monde s'est mobilisé, les électeurs sont bien présents pour voter parce que c'est pour la première fois que la diaspora aura son représentant au niveau de l'Assemblée nationale. Tous les quatre partis politiques sont représentés, toute la logistique est prête : les urnes, les bulletins de vote, les listes électorales sont affichées », s'est réjoui le président local de l'Ange.

Seid Ahmed Seid qui a voté au bureau de Poto-Poto a également salué la bonne tenue du scrutin de la diaspora basée en République du Congo. « C'est une élection libre, nous constatons qu'il y a l'ordre. Nous n'avons rencontré aucune difficulté, tout se passe dans les normes, personne ne nous a imposé un candidat », a-t-il laissé entendre.

En Afrique, quatre candidats issus d'autant de partis politiques, notamment le Mouvement patriotique du salut, l'Union pour la refondation du Tchad, le Parti réformiste et le Front populaire pour la fédération, disputent le siège de la diaspora.

« C'est un devoir hautement civique et patriotique. C'est la première du genre en Afrique, le Tchad a opté pour les élections couplées, c'est-à-dire législatives, provinciales et communales. Il organise également les élections législatives de la diaspora, c'est une première dans le continent africain. Sur le continent africain, nous avons quatre candidats qui disputent le poste de député de la diaspora.

Le Tchad a pris un avant-goût, que cet exemple soit au moins dupliqué sur tout le continent africain, car nous avons partout la diaspora », a souhaité le diplomate tchadien en poste à Brazzaville. Il a exprimé la nécessité pour la diaspora de se doter d'un représentant au niveau de l'Assemblée nationale pour plaider son sort devant l'hémicycle en session ordinaire ou extraordinaire.

Après le référendum constitutionnel de décembre 2023 et l'élection présidentielle de mai dernier, les élections législatives, provinciales et communales marquent l'atterrissage en douceur d'une période de transition de plus de trois ans. Pour Abdel-Kerim Ahmadaye Bakhit, la fin de la transition s'est passée dans un climat de responsabilité.

Faisant le rétrospectif de la période transitoire, il a rappelé qu'après trois mois passés à Douala, les forces vives de la nation se sont retrouvées à N'Djamena pour le dialogue national inclusif à l'issue duquel elles ont opté pour un Tchad uni, fort.

« Un Tchad qui doit faire bon vivre parce que nous avons mené beaucoup de combats, fait beaucoup de choses, il faillait s'orienter vers un développement harmonieux et faire en sorte que tous les Tchadiens qui se trouvent éparpiller regagnent leur pays qui compte 1 284 000 km2 pour dix-sept millions d'habitants.

Nous n'avons jamais cru que le Tchad devrait être aussi tranquille, parce qu'il y avait trop de bouleversements. Dieu merci, compte tenu de la sagesse des uns et des autres, nous avons pu maîtriser la situation, et le pays tend vers l'émergence, il devient havre de paix », a conclu l'ambassadeur du Tchad en République du Congo.

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