Reconnu coupable sous une accusation formelle d'abus sexuelle sur mineure, Milazar Jean Vianey, 36 ans, a récemment écopé d'une peine d'emprisonnement de cinq ans et demi. Il avait épié une fillette de 11 ans et commis des attouchements sexuels sur elle, avec l'intention de la violer.
Cette affaire remonte au 8 septembre 2021. L'accusé, qui a plaidé coupable, avait expliqué à la police qu'il marchait dans la rue lorsqu'il a vu la fillette, qui habite tout près. Il lui a demandé de l'accompagner derrière l'arrêt de bus, ce qu'elle a fait volontairement. Il lui a ensuite demandé de se déshabiller, ce qu'elle a accepté. Milazar Jean Vianey a avoué avoir commis des attouchements sexuels sur l'enfant pendant une dizaine de minutes. «Je voulais la violer. Mais lorsque ma nièce m'a vu, j'ai pris la fuite en laissant l'enfant sur place.»
La magistrate Kadampanavasini Sockalingum-Juwaheer, de la Children's Court, note dans son jugement de la semaine dernière que, bien que l'accusé ait déjà été condamné à une peine de cinq ans d'emprisonnement pour une infraction de nature sexuelle impliquant également un mineur, cela n'a pas eu d'effet dissuasif sur lui.
«Le pire, c'est qu'il a admis (via sa déclaration extra-judiciaire) que son intention était de violer une mineure et qu'il l'aurait fait s'il n'y avait pas de passant à ce moment-là. Les actes et les agissements de l'accusé montrent une propension à commettre de tels actes sexuels sur des mineurs, ce qui est considéré avec inquiétude», observe la magistrate, estimant que le cas des accusés qui s'en prennent à des enfants vulnérables doit être traité avec sévérité.
L'accusé est âgé de 36 ans, tandis que la mineure avait 11 ans au moment des faits, soit un écart de 25 ans. «L'accusé choisit ses victimes, qui sont vulnérables et n'auraient aucune chance contre lui.» Si Milazar Jean Vianey avait évoqué son inaptitude mentale à faire face à un procès, le dossier souligne qu'après examen de l'accusé par un comité de psychiatres, il a été conclu que l'accusé «répondait de manière cohérente aux questions qui lui étaient posées, qu'il était orienté en termes de temps, de lieu et de personne» et qu'il était apte à subir son procès.
Ce rapport est étayé par un autre médecin, après avoir examiné l'accusé, qui l'a trouvé «conscient, coopératif et bien orienté». Pour la magistrate, non seulement les rapports le confirment, mais l'action de l'accusé parle d'elle-même lorsqu'il s'est enfui en voyant sa nièce, ce qui prouve qu'il était conscient de son acte fautif et a pris la fuite.
Remarquant que le principal concerné n'a démontré aucun remords pour son acte, la magistrate souligne que nos enfants devraient pouvoir marcher dans nos rues sans craindre de devenir des proies. «Un signal fort doit donc être envoyé pour prévenir les éventuels contrevenants. Par conséquent, ce tribunal estime que cet accusé devrait être condamné à une peine bien plus élevée que la précédente.
Cependant, ce tribunal tient compte du fait qu'il a plaidé coupable et devrait bénéficier d'une réduction. À ce titre, ce tribunal ordonne à l'accusé de purger une peine de cinq ans et demi de servitude pénale, avec une déduction de neuf jours pour le temps passé en cellule policière lors de son arrestation», a-t-elle conclu.