Centrafrique: L'usage d'armes et explosifs pour fêter le Nouvel An à Bangui inquiète et mobilise les autorités

En Centrafrique, de nombreux Banguissois sont inquiets à l'approche du Nouvel An. Ces dernières années, pendant les festivités, certaines personnes ont utilisé des armes de guerre, des explosifs et des pétards pour exprimer leur joie. Une pratique qui occasionne parfois des morts et des blessés. Même s'il est difficile de mettre la main sur les auteurs de ces tirs qui résident dans des quartiers populaires de la capitale, le ministère de la Défense a pris des mesures sévères en amont du passage à 2025.

Partout dans la capitale de la Centrafrique, on entend déjà les souhaits de bonne année, partagés entre deux ou plusieurs personnes qui se croisent dans les rues.

Mais dans le quartier de Petevo, certains habitants ont peur de passer le réveillon du Nouvel An dans la confusion. L'année dernière Christ Kifono a assisté à un événement tragique. « Quand des coups de feu ont commencé, les gens ont paniqué, raconte-t-il. Il y avait un papy, c'était un surveillant. Il avait des problèmes de tension. Et quand ça a commencé, il a fallu l'emmener à l'hôpital et il est mort. Ce papy est décédé suite à ces coups de feu ».

Un renforcement des patrouilles militaires dans toute la capitale

Ces dernières années à Bangui, les coups de feu sont devenus des moyens de distraction pour certaines personnes pendant le réveillon de la Saint-Sylvestre. En 2020, un voisin de Caleb Domba a été blessé par une balle perdue. « Il était chez lui à la maison, devant la porte de son domicile. Au moment de sortir, subitement, il a été touché par une balle au niveau d'une jambe. Ce jour-là, il était vraiment paniqué. Ça a causé du tort à la famille. Il faut qu'on augmente le nombre de patrouilles des forces de l'ordre », lance-t-il.

Afin de prévenir de nouveaux malheurs, le ministre de la Défense annonce le renforcement des patrouilles militaires dans toute la capitale. Dans un communiqué, le ministre a promis de traduire devant la justice les auteurs de ces pratiques.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.