Sénégal: Préparation et gestion des JOJ « Dakar 2026 » - Diagna et le cojoj recentrent le débat

30 Décembre 2024

Le Comité des Jeux Olympiques de Dakar a pris la parole pour apporter la réplique pour recentrer le débat suite aux accusations de Barthelemy Toye Dias.

Le président du Comité d'organisations des jeux olympiques de la Jeunesse « Dakar 2026, Mamadou Diagna Ndiaye estime que désormais ex maire de Dakar n'avait pas tous les éléments pour alimenter une controverse dépourvue de sens. Le patron de l'olympique sénégalais et son équipe, ont profité par cette rencontre annuelle avec la presse pour apporter une clarification sur les actions du COJOJ dans la mission de livrer les Jeux, d'assurer la part d'héritage à la ville de Dakar.

M amadou Diagna Ndiaye a recentré le débat soulevé par Barthélémy Dias fustigeant la non implication de la mairie dans l'organisation des JOJ Dakar 2026 et remettant en cause l'utilisation de 80 milliards de francs CFA accordés par l'Agence française de développement (AFD) et sans impacts réels pour la ville. Selon le désormais ex maire, Dakar mériterait un héritage en termes d'aménagements et d'infrastructures sportives.

« Barthélemy Dias n'avait pas tous les éléments et s'est risqué sur ce terrain »

En réponse, le président Mamadou Diagna Ndiaye considère que le désormais ex-maire de Dakar s'est trompé et il n'a pas tous les éléments sur le financement ainsi que sur l'héritage qui ne consiste pas à financer les projets de la municipalité de Dakar. « Le moment de clarification, face à la bordée d'inexactitude d'arguments hallucinants aux allures de procès. Il ne s'agit pas de régler quoi que ce soit, ni d'alimenter une controverse privée de sens. Je considère qu'on peut se tromper de bonne foi, mais pas tout le temps », a déclaré Mamadou Diagna Ndiaye, lors de la conférence de presse annuelle qu'elle a tenu ce samedi à Dakar.

Le président du COJOJ en a profité pour recentrer le débat et éclairer la lanterne sur la destination réelle du de ce fonds. « Les 81 milliards. Nous avons voulu refaire la piscine municipale, la Caserne Samba Diery Diallo où il y aura la compétition d'équitation et le stade Iba Mar Diop sur un appui de la France. Nous avons un poste très lourd qui revient au pays organisateur.

C'est le poste transport. Il était évalué à 32 millions de dollars. Comme, on a plus autant de disciplines. Il s'y ajoute l'alimentation destinée au sportif. Nous sommes obligés d'avoir des procédures et un appel d'offre précis sur la nourriture des athlètes. Il y a l'Etat. Ce ne pas pour rien que l'on a tenu un conseil interministériel avec tous les membres du gouvernement et des directeurs.

Nous avons arrêté 40 mesures », explique-t-il, avant d'ajouter : « Ce que la mairie de Paris a donné pour les Jeux olympiques est supérieur à notre budget. Mais je pense que Barthélemy Dias n'avait pas tous les éléments. C'est sans doute pourquoi, il s'est risqué sur ce terrain. Il a dit ce qu'il a fait pour moi, je le remercie d'avance. Je n'ai pas de problèmes personnels avec lui », a-t-il précisé avant de rappeler les démarches entreprises pour l'affectation des fonds afin de doter Dakar des infrastructures adéquates aux compétitions.

«J'ai sollicité Rémy Rioux, de l'Agence française de développement (AFD), car nous n'avions pas les budgets requis. J'ai également discuté avec différents maires présents aux JO de Paris », a-t-il expliqué.

Le patron de l'olympisme sénégalais a dit son ambition d'avoir pour Dakar le même succès rencontré par Paris 2024. « Nous essayons de faire la même chose mais dans la dimension compte tenu des JO de Paris 2024. Nous avons lancé un concours au niveau national pour inciter les élèves à montrer quelque chose avec un jury afin de nous sortir une mascotte. On est tous dedans pour préparer les énergies », annonce-t-il.

« Ceux qui pensent qu'il y a une ambiance bamboula, il faut les informer »

Mamadou Diagna Ndiaye a ainsi tenu à rappeler le degré d'exigence que lui et son équipe se sont donnés dans le processus de préparation et dans ce qu'il qualifie comme une « mission ». « Nous avons pris l'un des grands cabinets, le cabinets Mazard. On a assuré de façon mensuelle les reporting de tous nos activités : impact finances. Que nous retransmettons au ministère des finances.

Nous avons dans nos équipes, un élément important. Un inspecteur du trésor détaché par le ministre des finances. Au niveau du contrôle interne n'en parlons pas. Babacar Wade est très sourcilleux sur les dépenses. Nous respectons le code des marchés. Des procédures tellement complexes », a-t-il relevé avant de poursuivre : « A ce jour, le coordonnateur Ibrahima Wade n'a pas de voiture de fonctions. Moi-même qui vous parler je suis ... dans l'illégalité car j'ai refusé d'avoir un salaire, pas de billets d'avion, ni de perdium, de logement de fonction.

Je l'ai voulu comme cela parce que c'est plus facile de tracer. Je préfère que tout cela aille dans l'escarcelle des Jeux olympiques. Nous veillons vraiment à la réédition des comptes à l'issue de ces jeux. On veut faire comme Paris 2024, laisser un excédent si c'est possible. C'est le voeu de toute l'équipe autour de moi. Ceux qui pensent qu'il y a une ambiance bamboula, il faut les informer... On ne nous entraînera pas à des procès en sorcellerie », confie-t-il.

Dans cette exigence de transparence, Ibrahima Wade, coordonnateur du COJOJ a conforté le président du COJOJ a rappelé que l'idée d'organiser les JOJ à Dakar a vu le jour en 2018 après les Jeux d'hiver de Pyeong Chang.

Ce qui lui permet de rétablir les faits sur un supposé accord signé avec Khalifa Sall, alors emprisonné, précisant qu'il s'agissait en réalité d'une lettre de soutien signée par Soham El Wardini.

« Si le comité olympique n'avait pas candidaté, personne ne pouvait accueillir les Jeux .C'est comme cela que nous avons gagné la Tunisie, le Botswana et le Nigeria. Il faut aussi des athlètes de soutiens. La ville de Dakar fait une lettre de soutien signée par la première adjointe au maire, Soham El Wardini, qui a ensuite participé à la délégation ayant obtenu l'organisation des JOJ à Buenos Aires en 2018 en tant que maire. Le ministre des finances, le ministre des sports, le secrétaire général du gouvernement. Il y a aussi des personnalités indépendantes dont Moctar Diop, Youssoupha Ndiaye ainsi que d'autres entités ont apporté leur soutien. », indique M. Wade.

Le COJOJ ne travaille pas en vase close

Dans son intervention, M. Wade a tenu à rappeler les règles de transparence qui entourent les actions du COJOJ depuis sa mise en place en 2020. Histoire de rappelle que ledit comité, comme on le prétend, était loin de travailler en vase close.

« Comme toutes les associations, nous avons un commissaire au compte. Le 23 décembre 2024, le président Ndiaye a présidé la réunion du comité directeur qui est l'instance intermédiaire, qui approuve tous les comptes, fixe le budget 2025, le plan de passation des marchés et qui doit les soumettre à la prochaine assemblée générale prévue en fin janvier et l'auditeur aura le temps de regarder les comptes », renseigne-t-il avant de rappeler le processus qui a jusqu'ici guider l'action du COJOJ.

« Une assemblée générale constitutive a été organisée le 28 février 2020 et Mamadou Diagna Ndiaye a été portée à sa tête. Mamadou Diagna Ndiaye est le représentant du CIO dans le COJOJ. Nous faisons des rapports annuels à toutes les autorités, au CIO. Tout est clair et transparent. Le COJOJ n'a fait aucune obligation de recourir à une agence fiduciaire. Les règles de gestions financières, c'est via le ministre des finances à travers l'inspecteur principal du Trésor désigné par le ministre des finances et qui gère les ressources qui sont logées au Trésor. Nous avons, sur instruction du président, mis en place une procédure de consultation pour avoir une agence fiduciaire. C'est le cabinet Mazard qui est aujourd'hui l'agent du COJOJ et qui gère et vérifie l'intégralité de toutes les dépenses avant de payer. Comme toutes les associations», rappelle-t-il.

Plusieurs infrastructures seront construites et laissées en héritage

Le coordonnateur du COJOJ a également revenu sur l'héritage, en informant que plusieurs infrastructures seront construites et laissées aux populations à la fin des Jeux. Parmi ces chantiers, il y a, en plus de la reconstruction du stade Iba Mar Diop, la réhabilitation de la Piscine olympique, le parcours d'équitation de la Caserne Samba Diéry Diallo, la Maison du Cuir destiné à la cordonnerie et d'autre les infrastructures de proximité qui concerneront 11 communes.

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