L'Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), l'un des principaux partis politiques du pays, tenait sa 20e conférence nationale à Koulikoro à une cinquantaine de kilomètres de Bamako. Ce fut également le grand retour sur la scène de plusieurs des onze opposants arrêtés en juin 2024 pour « tenue d'une réunion non autorisés » et libérés cinq mois plus tard.
La réunion politique s'est déroulée en présence d'au moins cinq des onze opposants maliens récemment libérés après plus de cinq mois passés en détention. Tous ont été très applaudis.
Leur porte-parole s'est ensuite exprimé devant les nombreux militants. Moustapha Dicko également 4e vice-président du parti Adéma a commencé par rejeter les accusations « d'atteinte à la sûreté intérieure de l'État et de trouble à l'ordre publique » retenu contre le groupe des onze. Il a ensuite réclamé la libération « de tous les autres détenus d'opinion, mais aussi à faciliter le retour au pays des exilés politique ».
Le retour à l'ordre constitutionnel reste une préoccupation d'une bonne frange de la classe politique malienne. À la rencontre, plusieurs représentants de formations politiques l'ont rappelé. « Non à la pensée unique », a par exemple publiquement affirmé un des intervenants pour critiquer la junte. Alors qu'un autre a rappelé : pour des raisons liées à l'insécurité, la vie s'est arrêté dans plusieurs localités du Mali.