Tunisie: High Tech - Peut-on vraiment se passer des réseaux sociaux en 2025 ?

30 Décembre 2024

L'année 2025 est là, et avec elle, l'inévitable question des résolutions. Entre les classiques « faire plus de sport », « manger mieux» ou « passer plus de temps en famille », une autre résolution peut s'imposer d'elle-même : se déconnecter des réseaux sociaux. Mais peut-on réellement se passer de ces plateformes qui rythment désormais notre quotidien ?

Difficile d'imaginer un monde sans les réseaux sociaux tant ils ont colonisé nos vies. Facebook, la pionnière des plateformes, reste une référence, notamment pour les groupes et événements. Instagram, avec ses clichés lissés et ses stories éphémères, capte les amateurs de belles images.

Twitter (ou X, comme il se fait appeler depuis qu'il appartient à Elon Musk) demeure le rendez-vous des discussions instantanées, souvent animées, mais moins que TikTok, qui séduit avec ses vidéos courtes et addictives, surtout pour les jeunes générations.

Et n'oublions pas l'incontournable LinkedIn, véritable vitrine professionnelle, ou encore Snapchat, WhatsApp, et Discord qui s'adressent à des communautés spécifiques, souvent jeune, voire trop jeune. En somme, les réseaux sociaux ne sont plus seulement des espaces de partage : ils sont des outils de communication, des sources d'information, des vitrines commerciales et même des lieux de mobilisation.

Décrocher Vraiment ?

Pourtant, l'idée de déconnexion séduit et l'envie de décrocher devient parfois urgente. Saturation numérique, fatigue mentale, dépendance aux likes, comparaison toxique avec la vie sociale des autres...les raisons sont nombreuses. Certains veulent retrouver un peu d'intimité dans un monde où tout s'expose alors que d'autres rêvent de temps « retrouvé » pour lire, marcher, ou simplement ne rien faire, le fameux « farniente ».

Des études montrent d'ailleurs que réduire son temps sur les réseaux améliore la concentration, le sommeil et même l'humeur. Mais l'enjeu n'est pas tant de supprimer les réseaux que de repenser leur usage, qui serait peut-être pour certains d'entre nous, mission impossible. En effet, se passer totalement des réseaux sociaux n'est pas simple. Professionnellement, LinkedIn est devenu incontournable pour de nombreux secteurs. En Tunisie, nombreux sont les « groupes facebook » dédiés à la collaboration professionnelle.

Pour les créateurs ou les entrepreneurs, Instagram et TikTok sont des leviers de visibilité majeurs. Même à titre personnel, WhatsApp reste l'un des moyens privilégiés pour maintenir le lien avec ses proches. Cependant, il est possible de faire un tri. Limiter ses abonnements, fixer des plages horaires sans écran, ou encore désactiver les notifications sont autant de solutions pour mieux maîtriser sa consommation. Et si c'était ça la vraie résolution? Plutôt que de chercher une déconnexion totale, pourquoi ne pas se fixer une résolution plus nuancée ?

2025 pourrait être l'année de la reconquête de notre attention. Privilégier les plateformes qui apportent de la valeur, couper court à la course aux likes, et se reconnecter au monde réel, tout en gardant les avantages qu'offrent les réseaux. Car après tout, les réseaux sociaux ne sont ni bons ni mauvais. Tout dépend de la place qu'on leur donne. Et peut-être qu'en 2025, la vraie tendance ne sera pas de quitter les réseaux, mais d'apprendre à mieux les vivre.

Se reconnecter avec soi-même et les autres

Abandonner les réseaux sociaux, même temporairement, c'est retrouver le goût des instants simples. D'abord, il y a ce face-à-face avec soi-même que l'agitation numérique empêche, lire un roman, tenir un journal, marcher au grand air : des activités autrefois évidentes aujourd'hui presque révolutionnaires à l'ère des notifications incessantes.

Pour calmer un esprit trop souvent surchargé, des pratiques comme le yoga ou la méditation offrent une pause salutaire. Le regard s'apaise, les pensées s'ordonnent, loin de la dictature de l'urgence d'un fil d'actualité qui se renouvelle toutes les demi-secondes. Même une promenade dans un parc peut devenir un rituel de déconnexion, un luxe que la technologie ne peut remplacer.

Mais la vraie richesse se trouve peut-être ailleurs, dans le retour au collectif. Réapprendre à échanger autrement qu'à travers des émoticônes : autour d'un café avec des amis, en partageant un repas ou en s'investissant dans une cause locale. Le bénévolat, par exemple, réunit ceux qui souhaitent agir, comme dans les associations qui, à l'instar de la Jeune Chambre Internationale, le Croissant-Rouge, ou tout autre association, transforment les envies de changement en projets concrets.

Pour les plus actifs, la désintoxication numérique ouvre aussi des portes : découvrir un nouveau loisir manuel, cultiver un jardin ou apprendre une langue. A vous de jouer et à vous de trouver votre vocation.

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